À propos de l'annonce gouvernementale sur la compensation salariale 2026, faite par le Premier ministre au Parlement le vendredi 12 décembre l'expert-comptable et consultant en affaires Shaktee Ramtohul (FCCA) livre son analyse du relèvement uniforme de Rs 635 accordé aux salariés touchant jusqu'à Rs 50 000. L'objectif, rappelle-t-il, est de préserver le pouvoir d'achat. «Rs 635 est un ajustement d'inflation, pas une hausse salariale fondée sur la productivité ou l'expansion économique», insiste-t-il, soulignant qu'il s'agit d'un mécanisme de "cost of living adjustment" destiné à éviter l'érosion des salaires réels.
Pour les ménages à faibles revenus, le montant demeure «modeste». Il apporte un répit ponctuel face à la hausse des prix, mais ne transformera pas, selon lui, la pression financière subie au quotidien par ces foyers. Cette appréciation prudente s'accompagne toutefois d'un constat rassurant pour l'emploi : du point de vue des entreprises, l'ajustement n'est «pas assez élevé» pour alourdir sensiblement la masse salariale ni provoquer des vagues de licenciements.
Ramtohul appelle néanmoins à la nuance sectorielle. Tous les segments ne prospèrent pas au même rythme, dit-il, et certaines petites et moyennes entreprises restent fragiles. Il plaide pour que l'État, via la MRA, «garde la porte ouverte» à un appui ciblé, au cas par cas, indexé principalement sur la profitabilité, afin d'aider les PME à honorer le paiement de la compensation sans compromettre leur trésorerie.
Au niveau macroéconomique, compenser à hauteur de l'inflation devrait «stabiliser» le marché du travail en évitant une chute des salaires réels. Dans le contexte actuel, conclut Ramtohul, cette compensation apparaît comme un compromis «équilibré» entre protection du pouvoir d'achat et soutenabilité pour les entreprises.
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