Prévenir les conflits et consolider l'entente dans les territoires transfrontaliers stratégiques» est le thème de l'atelier du projet Précoce ouvert, le 9 décembre, à Angré, avec la participation de 4 pays de la sous-région, à savoir la Côte d'Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Cela, en présence des partenaires techniques et financiers.
Il est financé par la l'Union européenne (Ue) à hauteur de 3 millions d'euros. Il est mis en oeuvre par «Acting For Life» et durera 18 mois. Son objectif est de prévenir les tensions intercommunautaires liées à la mobilité du bétail dans les espaces transfrontaliers stratégiques, en renforçant la confiance, le dialogue et la coopération entre les populations.
71 936 personnes seront directement touchées, dont 20 118 en Côte d'Ivoire dans les régions du Folon, du Kabadougou, du Tchologo et de la Bagoué. D'où le satisfecit de Dr N'Gotta Adjoua Aicha, directrice de la nutrition animale et de la gestion de l'espace pastoral, représentant le ministre des Ressources animales et halieutiques.
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« Le ministère réaffirme toute sa disponibilité et son engagement à accompagner la mise en oeuvre du projet Précoce. Car la paix, la cohésion sociale et la bonne gouvernance des ressources pastorales sont des priorités nationales », a-t-elle indiqué.
Dr N'Gotta Adjoua a souligné, en outre, que construire la stabilité dans les zones transfrontalières, c'est consolider l'avenir des communautés rurales, protéger les économies locales et renforcer la complémentarité entre agriculture, élevage et commerce. C'est surtout permettre aux populations de vivre ensemble dans le respect, l'écoute et la confiance.
L'ambassadeur de l'Ue, Irchard Ramiandrasoa Razaaly a, quant à lui, réaffirmé l'engagement de son institution à soutenir le pastoralisme, la cohésion sociale et la stabilité dans les zones fragiles. Il a rappelé que l'espace couvert par le projet, qui part du Nord de la Côte d'Ivoire au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso, est au coeur des actions menées dans les zones sahéliennes. À savoir la lutte contre l'insécurité, la pression climatique et les mouvements des populations.
Cédric Touquet, représentant d'Acting For Life, a expliqué le rôle des Fonds d'intervention localisés (Fil). Selon lui, ce sont des mécanismes qui permettent d'apporter des réponses rapides aux tensions ou aux urgences dans les territoires pastoraux. Il a fait comprendre que cet outil fait ses preuves depuis 6 ans. Cela, grâce à l'Ue qui, depuis longtemps, accompagne Acting For Life dans cette mission de renforcement de l'entente entre éleveurs et agriculteurs.
Débuté le 9 décembre, l'atelier prendra fin le 12 décembre, avec pour objectif l'atteinte de trois grands résultats : comprendre les dynamiques de la filière bétail et de la mobilité animale, opérationnaliser les infrastructures et aménagements agro-pastoraux, renforcer les capacités des acteurs chargés de la gestion territoriale.