La banque centrale du Kenya a réduit son taux d'intérêt de référence de 25 points de base à 9,0 %, prolongeant ainsi un cycle d'assouplissement visant à augmenter les prêts bancaires et à soutenir la croissance économique.
Il s'agit de la neuvième baisse de taux consécutive, les responsables politiques cherchant à renforcer les mesures antérieures tout en maintenant les attentes en matière d'inflation et en stabilisant le taux de change, a déclaré la Banque centrale du Kenya dans un communiqué.
L'économie continue de croître à un rythme d'environ 5 % par an. La banque a maintenu ses prévisions de croissance inchangées à 5,2 % pour 2025 et 5,5 % pour 2026, bien qu'elle ait souligné les risques liés aux conditions météorologiques, notamment la menace de sécheresse mise en évidence par le service météorologique national.
L'inflation annuelle a atteint 4,5 % en novembre, restant dans la fourchette cible de la banque centrale de 2,5 % à 7,5 %. Les décideurs politiques s'attendent à ce que l'inflation reste en dessous du point médian de la fourchette à court terme, soutenue par la baisse des prix des aliments transformés, la stabilité des coûts de l'énergie et la stabilité du taux de change.
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La banque a révisé ses perspectives de compte courant, projetant désormais un déficit de 2,3 % du PIB à la fois en 2025 et en 2026, plus important que les estimations précédentes.
Points clés à retenir
Le cycle d'assouplissement prolongé du Kenya reflète la confiance dans le fait que les risques d'inflation restent contenus, même si les autorités se concentrent sur la stimulation du crédit au secteur privé. La croissance des prêts a été inférieure à l'expansion économique ces dernières années, limitée par l'aversion au risque des banques et les coûts d'emprunt élevés pour les ménages et les entreprises.
L'abaissement des taux directeurs vise à assouplir les conditions de financement et à encourager les banques à accroître le crédit aux secteurs productifs tels que l'industrie manufacturière, le commerce et l'agriculture.
La banque centrale s'est également appuyée sur la stabilité du taux de change pour limiter l'inflation importée, contribuant ainsi à maintenir une marge de manoeuvre pour le soutien monétaire. Les prévisions révisées concernant les comptes courants indiquent une pression continue des importations et des besoins de financement extérieur, même si les exportations et les envois de fonds des travailleurs émigrés restent solides.
Les risques météorologiques restent une incertitude majeure, car l'agriculture joue un rôle central dans la dynamique de la croissance, de l'emploi et de l'inflation. Avec une inflation proche du milieu de sa fourchette cible et une croissance stable, les décideurs politiques semblent se concentrer sur le maintien de la dynamique tout en surveillant les risques climatiques et externes qui pourraient modifier les perspectives.