Nouveau rebondissement dans la relation conflictuelle entre les États-Unis et l'Afrique du Sud. Le pays a renvoyé sept Kényans employés par les États-Unis dans le cadre de leur programme d'accueil de la minorité blanche Afrikaner, considérés comme « persécutés » en Afrique du Sud, ce que les autorités du pays démentent fermement depuis des mois. Ces Kényans n'étaient en possession que de simples visas de tourisme, et n'auraient pas dû travailler, mais leur expulsion relance les tensions entre Washington et Pretoria.
Les sept Kényans qui vont prochainement être expulsés d'Afrique du Sud travaillaient au sein d'un centre de traitement des demandes des Afrikaners souhaitant trouver « refuge » aux États-Unis.
En mai dernier, l'administration Trump a dénoncé les discriminations et même « le génocide » dont seraient victimes ces Sud-Africains blancs. Malgré les dénégations des autorités sud-africaines, les Afrikaners sont désormais prioritaires pour obtenir un statut de réfugié aux États-Unis.
Les États-Unis jugent la situation « inacceptable »
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Le problème est que ces demandes étaient gérées par des Kényans qui ne possédaient que des visas de tourisme. Sept personnes dans cette situation ont été interpellées mardi 16 décembre après un raid des équipes du ministère de l'Intérieur sud-africain.
Comme le veut la loi du pays, ces personnes qui n'auraient pas dû travailler sur le territoire sud-africain vont être renvoyées dans leur pays d'origine, et seront interdites de séjour en Afrique du Sud pendant cinq ans. À la suite de cette opération, le département d'État américain accuse l'Afrique du Sud « d'interférer » dans ses opérations d'accueil de réfugiés. Une situation jugée « inacceptable » par la diplomatie américaine.
La ministre de l'Intérieur sud-africaine a précisé qu'« aucun fonctionnaire américain n'a été arrêté », que « l'opération n'a pas eu lieu dans un site diplomatique » et « qu'aucun demandeur d'asile potentiel n'a été harcelé ». « Des démarches diplomatiques officielles ont été entamées auprès des États-Unis et du Kenya afin de résoudre ce problème », a déclaré la ministre.