BNP Paribas a entamé des discussions préliminaires exclusives avec le conglomérat marocain Holmarcom sur la vente potentielle de sa participation de 67% dans la Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie, a déclaré la banque française vendredi.
Les discussions sont à un stade précoce et aucun accord n'a été conclu. BNP Paribas a indiqué avoir informé la BMCI de son intention de conserver ses activités de banque d'investissement au Maroc, même si la transaction a lieu.
Holmarcom possède déjà une participation de 2,41 % dans la BMCI, détenue depuis près de trois décennies. Le groupe a étendu sa présence bancaire en juin 2024 après avoir acquis une participation de 78,7 % dans le Crédit du Maroc auprès du Crédit Agricole.
BNP Paribas est présent au Maroc depuis 1943. Une vente marquerait un changement de propriétaire pour l'un des principaux prêteurs du pays, tout en permettant au groupe français de rationaliser sa présence dans la banque de détail.
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Holmarcom a déclaré que les négociations étaient conformes à sa stratégie à long terme dans le domaine des services financiers et que d'autres informations seraient communiquées au fur et à mesure de l'avancement des discussions.
Les investisseurs surveillent de près l'évolution de la situation, car la nature préliminaire des pourparlers signifie que l'opération pourrait encore échouer.
Points clés à retenir
Les discussions reflètent une refonte plus large du secteur bancaire marocain. Les prêteurs internationaux réévaluent l'allocation des capitaux et se concentrent sur les marchés où l'échelle et les rendements justifient un investissement de détail à long terme. Pour Holmarcom, une acquisition de la BMCI renforcerait son rôle en tant qu'acteur bancaire national après son rachat du Crédit du Maroc.
Le contrôle de deux banques donnerait au groupe une plus grande portée sur les segments des particuliers, des entreprises et des PME. Le marché bancaire marocain reste stable mais compétitif, avec une croissance régulière du crédit et des exigences réglementaires croissantes. L'actionnariat local a augmenté ces dernières années, les banques étrangères réduisant leur exposition ou se retirant des marchés non essentiels.
Si elle est menée à bien, la transaction serait le signe d'une consolidation continue et d'une évolution vers des institutions financières contrôlées par des Marocains. Le résultat pourrait également influencer les décisions stratégiques futures d'autres banques internationales opérant en Afrique du Nord.