Centrafrique: Les rebelles de la CPC libèrent 19 militaires enlevés mi-février

Forces armées centrafricaines (archives)

En Centrafrique, 10 des 19 militaires des Forces armées centrafricaines (Faca) libérés par la rébellion CPC sont arrivés à Bangui ce mercredi après-midi 5 avril, où ils ont été accueillis par plusieurs membres du gouvernement. Les autres sont attendus demain dans la capitale.

La Croix-Rouge, qui les a récupérés, a organisé leur rapatriement après une nuit passée à Birao, dans le nord-est du pays. À leur arrivée à l'aéroport, le ministre de la Défense Claude Rameaux Bireau a fait part de son « soulagement » et affirmé qu'un suivi sanitaire serait assuré avant que les militaires regagnent leur famille. Ils sont restés près de deux mois entre les mains des rebelles, après leur capture le 14 février. Le 20e prisonnier se trouve lui au Tchad pour des soins médicaux, et sera libéré par la suite.

Dès la prise du village de Sikikedé, dans la province de la Vakaga, au cours de laquelle ces hommes avaient été faits prisonniers le 14 février, la CPC avait annoncé son intention de les remettre à la communauté internationale.

Mais ces libérations ont mis plus de temps que prévu, les discussions ont traîné en longueur : les rebelles jettent la responsabilité sur le gouvernement. Dans leur communiqué, ils accusent Bangui d'avoir voulu « faire passer ces hommes par pertes et profits » : « Faustin-Archange Touadéra voulait les voir morts plutôt que vivants afin d'accuser la CPC de crimes et de discréditer son combat », écrit le porte-parole militaire du groupe Mamadou Koura.

La CPC dit s'être tournée vers le médiateur de la République Laurent Ngon Baba et vers l'organisation suisse Centre pour le dialogue humanitaire, sans succès.

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Finalement, les rebelles ont relâché les militaires mardi 4 avril de manière « unilatérale », disent-ils, en les confiant à la Croix-Rouge, car ils mobilisaient trop de ressources, notamment pour leur garde. Le CICR les a alors reçus à Birao, dans le nord-est du pays, puis les a transférés à Bangui mercredi après-midi, où ils ont été accueillis par le ministre de la Défense, Claude Rameaux Bireau.

Le porte-parole de l'état-major des armées, le lieutenant-colonel Kpako, dément néanmoins les accusations « d'abandon » : « le fil des négociations n'a jamais été rompu et les libérations sont le fruit de l'implication continue des autorités et de la communauté internationale », dit-il.

Avant leur libération mardi 4 avril, le président Touadéra avait assuré dans un discours officiel jeudi que « tout était mis en oeuvre » pour ces libérations.

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