Ces soldats avaient été enlevés le 14 février dernier. Les opérations de libération se sont déroulées dans une zone rendue difficile par des affrontements.
C'est le CICR (Comité international de la Croix rouge) qui a annoncé la libération des soldats centrafricains retenus en otages. Ces militaires avaient été faits prisonniers par des membres de la CPC, la Coalition des patriotes pour le changement, après des combats violents dans le nord du pays, aux confins de la RCA, du Tchad et du Soudan.
A Bangui c'est la satisfaction pour leurs proches, à l'instar de Angèle épouse d'un militaire à Bangui qui se réjouit de la nouvelle : "C'est une joie pour nous épouses de militaires. Nous sommes soulagées. Lorsqu'ils sont aux combats , nous n'avons pas le coeur net et c'est pas facile de vivre avec des enfants dans des maisons en location. Leur libération est un ouf de soulagement."
"Dieu merci qu'ils sont enfin libérés, mais l'idéal est que le gouvernement prenne soin d'eux, car pendant leur captivité, on ne sait pas ce qu'ils ont mangé ", s'inquiète cet autre proche d'un militaire libéré par la CPC.
La CPC justifie son geste par le respect du droit humanitaire international. C'est- ce qu'a indiqué Serge-Simon Bozanga porte-parole de la coalition rebelle qui indique : "Conformément à nos engagements, nous avons aucun grief contre nos frères FACA, la CPC est soucieuse de ses engagements et du respect du droit humanitaire internationale ces militaires FACA ont été bien traités et sécurisés pendant leur captivité."
Tenter le règlement politique
Cette libération est saluée par Yao Agbetse, l'expert indépendant de l'ONU sur les questions des droits de l'Homme en Centrafrique et qui appelle par la même occasion la CPC à déposer les armes.
"Je salue la libération des FACA qui ont été faits prisonniers et je salue les efforts de médiation qui ont abouti à la libération de ces soldats. Tous les efforts devraient converger vers le règlement politique c'est pourquoi je réitère mon appel aux groupes armés surtout ceux de la CPC de rejoindre les instruments de règlement politique. J'appelle la CPC à déposer les armes aujourd'hui et à s'engager dans un processus de paix."
L'armée visée par de nouvelles attaques
Une attaque rebelle a visé, hier, un poste avancé des Forces armées centrafricaines à Bossemptélé, une localité située à 300 kilomètres au nord-ouest de Bangui. Selon des sources locales, l'assaut a été repoussé par l'armée. Le bilan provisoire fait état de 3 militaires blessés.
Cette attaque contre les Faca et leurs alliés survient au moment où l'armée centrafricaine célèbre son 62ème anniversaire.
