Tunisie: COP 28 - Concrétiser l'opérationnalisation du nouveau fonds CMA-5

Lors de la conférence sur le changement climatique de Charm el-Cheikh (COP27).
1 Novembre 2023

Où en sont aujourd'hui les négociations sur les changements climatiques. Quels sont les enjeux de la COP-28 qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 ?

Les experts et les ONG se posent d'ores et déjà des questions sur l'influence des producteurs de combustibles fossiles (en l'occurrence de pétrole) sur les négociations climat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) en 2023. Le Secrétaire exécutif de la Ccnucc, Simon Stiell, sera sous une forte pression pour garantir que le processus de négociations à Dubaï soit transparent et moins influencé par les intérêts des industries pétrolières et gazières qu'à Charm el-Cheikh (COP 27).

Les enjeux de cette édition sont multiples. Les organisateurs comptent achever les travaux du Bilan mondial (Global Stocktake) (COP-28- CMA-5) avec une déclaration politique par les ministres ou les Chefs d'Etat et de Gouvernement, concrétiser l'opérationnalisation du nouveau fonds pour les pertes et préjudices (CMA-5) pour qu'il ne reste pas une coquille vide. Pour l'instant, il y a juste un accord de principe--tout reste à construire. Cela implique de décider et identifier les bénéficiaires de ce fonds. L'UE, en l'occurrence, est formelle, les pays ayant un niveau élevé de revenus propres ne doivent pas être éligibles (notamment les pays du Golfe avec leurs revenus provenant de l'exportation de pétrole: Arabie saoudite, Qatar, Koweït).

Quel sera le montant à fournir par les contributeurs ? Ces contributions prendront-elles la forme de dons et/ou de subventions plutôt que des prêts, afin de ne pas alourdir davantage le fardeau de la dette des pays bénéficiaires. qui va contribuer à ce fonds? Faut-il établir une obligation pour les pays industrialisés et les pays à revenus élevés (toujours classés «pays en développement» en vertu de la Ccnucc), comme Chine, Corée du Sud, Arabie saoudite, Qatar,... ? Faut-il établir aussi une obligation uniquement pour les pays industrialisés (en raison de leur responsabilité historique des émissions).

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Cette question renvoie directement au problème de la division binaire du monde en deux catégories établie par la Convention Climat en 1992 basée sur la croissance économique des pays en 1992 et au principe des responsabilités communes mais différenciées. Aujourd'hui, certains des pays en développement, notamment les grands pays émergents (Chine, Brésil, Arabie saoudite et Inde) ont un PIB plus élevé et sont de grands émetteurs de GES. L'Accord de Paris a tenté d'assouplir la différenciation établie par la Ccnucc pour la rendre plus dynamique.

Il s'agit, également de renforcer l'ambition en matière d'atténuation et d'adaptation, d'élimination des combustibles fossiles, accélérer le développement et le déploiement des énergies renouvelables, avancer dans les travaux de définition du nouvel objectif collectif chiffré post-2025 (CMA-5) concernant le financement climat. Ces travaux doivent aboutir à la fixation d'un nouvel objectif en 2024.

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