Le Cap — La police du Botswana aurait arrêté 21 San Gana et Gwi pour s'être adonné à la chasse dans leur terre ancestrale, selon Survival International, une ONG qui défend les intérêts des populations autochtones à travers le monde.
Dans un communiqué de presse publié lundi à Londres, Survival International a déclaré que l'arrestation de ces hommes avait eu lieu dans la réserve animale du Kalahari central.
En décembre 2006 la Haute Cour du Botswana avait rendu un jugement en faveur des San, leur reconnaissant le droit de vivre dans la réserve. La Cour avait par ailleurs déclaré que le gouvernement avait violé la loi et la Constitution en refusant d'attribuer des permis de chasse aux San et en les déguerpissant de la réserve.
Selon Survival International, 700 personnes auraient été déguerpies, et seulement un peu plus d'une centaine seraient rentrées, la majorité ayant peur de retourner.
Jonathan Mazower, porte-parole de l'ONG, a dit pour sa part que le gouvernement botswanais était déterminé à maintenir les San hors de leur terre ancestrale, malgré ce jugement de la cour.
"Nous ne pouvons que souhaiter que cette fois-ci ils (les San) ne seront pas frappés ou torturés comme ce fut le cas de par le passé," a-t-il dit.
La réserve du Kalahari central avait été créée pour servir d'habitat aux 5000 populations autochtones de la zone ainsi qu'à la faune dont ils dépendent.
Survival International soutient que les déguerpissements sont dus au fait que la terre ancestrale des San serait "riche en diamants".