Tunis — « Nous croyons que la Banque africaine de développement peut et doit devenir le premier organisme de développement en Afrique, qui donnera à ce continent une voix forte, en Afrique et ailleurs, de sorte que les Africains prennent la place qui leur revient, à l'avant de l'économie continentale. »
Tel est le message central du rapport sur le Groupe de la Bad produit par un panel indépendant de haut niveau composé de 13 membres, coprésidé par l'ancien président mozambicain Joachim Chissano et l'ancien Premier Ministre canadien Paul Martin. D'éminentes personnalités à l'instar de Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie font également partie des membres du panel.
« Grâce à un président africain élu, à un bilan financier solide et à la participation de tous les pays africains, nous croyons [que la Bad] est toute désignée pour cette mission. Les raisons pour lesquelles la Banque africaine de développement devrait assumer ce rôle sont nombreuses. Nous proposons un plan réaliste et crédible pour y arriver », ont noté MM. Chissano et Martin dans l'avant-propos du rapport, Investir dans l'avenir de l'Afrique : la Bad au XXIe siècle, qui sera lancé à Tunis le 22 janvier 2008.
La perspective brossée par le panel recommande que la Bad concentre ses efforts dans des domaines susceptibles d'améliorer directement la capacité productive du continent et l'intégration économique : l'investissement dans l'infrastructure, le renforcement des capacités des États, la promotion du secteur privé et le développement des compétences. Le panel recommande également de renforcer les capacités de la banque à remplir sa tâche, y compris en faisant un meilleur usage de son assise financière et en prenant plus énergiquement la tête de la réflexion sur les questions de développement en Afrique.
La publication du rapport intervient à la suite d'un engagement record de 8,9 milliards de dollars des pays donateurs pour reconstituer les ressources du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Bad qui est en train de mettre en Å"uvre une série de réformes à grande échelle axées sur des résultats de développement plus palpables. Le rapport devrait permettre de nourrir l'ambition du Groupe de la Bad à mobiliser plus de ressources dans le but d'accomplir sa mission et de devenir le canal privilégié de l'aide au développement pour l'Afrique, un continent qui enregistre des avancées positives dans plusieurs domaines pour la première fois depuis des décennies.
Le panel de haut niveau de la Bad a été établi par le président Donald Kaberuka en tant qu'organe consultatif indépendant chargé de formuler des recommandations sur la vision stratégique de la BAD et les stratégies opérationnelles nécessaires à sa réalisation à moyen et long terme.
Membres du panel indépendant:
- Vice-présidents : Joachim Chissano, ancien président du Mozambique, et Paul Martin, ancien Premier Ministre canadien
- Soumaila Cissé, Président de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ;
- François-Xavier de Donnea, ministre d'État et membre de la Chambre des représentants de Belgique ;
- Timothy Lankester, président du Collège Corpus Christi, à l'université d'Oxford ;
- Emmanuel Tumusiime-Mutebile, gouverneur de la Banque centrale d'Ouganda depuis 2001 ;
- Poul Nielson, ancien commissaire européen pour le développement et l'aide humanitaire ;
- Wiseman Nkuhlu, président du Pan-African Capital Holdings (Pty) Ltd, ancien conseiller économique du président sud-africain et secrétaire exécutif du secrétariat du NEPAD ;
- Ndi Okereke-Onyiuke, directeur général et directeur exécutif de la bourse des valeurs du Nigéria ;
- Judith Rodin, présidente de la fondation Rockefeller ;
- Jean-Michel Severino, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) ;
- Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie ;
- et Paul Yuma Morisho, ancien secrétaire général de la Bad.
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