La BAD a participé les 12 et 13 février 2008 à Saly Portudal, Sénégal, à la réunion des experts et à la conférence ministérielle sur le projet de Grande Muraille verte (GMV) et les bassins de rétention. La Grande Muraille verte est une initiative de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), endossée par l'Union africaine et elle s'inscrit dans le plan d'action du volet environnement du NEPAD. Elle est conçue comme une bande de verdure large de 15 Km allant de Dakar à Djibouti et constituée d'espèces végétales et animales choisies pour leur capacité d'adaptabilité à la sécheresse et pour leur intérêt économique. Outre les unités végétales et animales susceptibles de développer les systèmes de production, elle intègre également sur le tracé un réseau de bassins de rétention et d'autres infrastructures sociales de base.
La réunion visait à identifier le tracé de la GMV, ainsi qu'à définir la structure et les composantes, notamment les espèces végétales et animales, de la Grande Muraille verte. Elle devait également examiner le rôle des bassins de rétention dans la mise en Å"uvre de la grande muraille verte et examiner les termes de référence pour l'élaboration du document du projet GMV, identifier les éléments indicatifs du coût et les modalités de financement du projet.
Selon le représentant résident de la Bad au Sénégal, Mohamed H'Midouche, il s'agit désormais « de considérer comme un seul fléau pauvreté et désertification. Et donc ne plus se contenter de tenter de résoudre le problème de la vulnérabilité de la région sahélo-saharienne en s'attaquant aux symptômes (famine, faiblesse des revenus des ménages ruraux, exode rural), mais plutôt d'agir à la racine du mal à savoir la non maîtrise de l'eau. »
Les travaux des deux journées ont été sanctionnés par l'adoption du rapport des experts et d'une résolution. La réunion des ministres du 13 février 2008 était présidée par le président du Sénégal, M. Abdoulaye Wade, coordonnateur du volet environnement du NEPAD. Les pays concernés par la GMV sont le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l'Ethiopie, l'Erythrée et Djibouti.
La réunion des experts a enregistré la participation des représentants des pays suivants : Burkina Faso, Bénin, Egypte, Ethiopie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal , France et Pays-Bas ainsi que les représentants de l'Union africaine, de la FAO, du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse (CILSS), de l'UE, de l' Observatoire du Sahara et du sahel (OSS), de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), du PNUD et de la Banque islamique de développement (BIsD),