Soutenir la production agricole sur le continent

18 Août 2008
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Dans le cadre de ses efforts destinés à permettre au continent de faire face à  la crise alimentaire, la Banque africaine de développement (BAD) soutient la production agricole au Mali. La BAD aide le Mali à préparer son programme de développement de l’irrigation avec comme objectif d’assurer la sécurité alimentaire et contribuer à l’éradication de la pauvreté dans le pays.

Le projet vise l’intensification de l’exploitation des superficies irriguées grâce à une gestion efficace de l'eau. Le programme intervient dans trois zones -Maninkoura, Moyen Bani et Djenné- ; les deux premiers constituent les zones de consolidation de l’achèvement du projet. Le projet, d'une durée de 5 ans, est structuré en quatre composantes: infrastructures hydro agricoles, développement rural, actions d'accompagnement et gestion du programme.

Le projet se justifie par le fait que le secteur rural occupe une place prépondérante dans le développement socio-économique du Mali en assurant des revenus à 75% de la population. Il a contribué à hauteur de 36% au PIB en 2003 et a représenté environ 22% des exportations en 2002. Le pays connaît une situation alimentaire fragile en raison de sa forte dépendance aux facteurs climatiques avec 75% environ de la production agricole provenant des cultures pluviales.

Au lendemain de la crise alimentaire mondiale et comme stratégie à court terme pour permettre aux pays membres régionaux de la BAD de faire face à la crise alimentaire, le président Donald Kaberuka a annoncé que le portefeuille agricole de l’institution connaîtrait une hausse d’un milliard de dollars, passant de 3,8 milliard dollars à 4,8 milliards de dollars. Il a également annoncé une restructuration du portefeuille agricole de l’institution dans l’objectif de mettre en place une  facilité de décaissement rapide à hauteur de 250 millions de dollars. Il a exhorté les pays exportateurs de céréales de ne pas suspendre leurs exportations étant donné qu’une telle action mettrait en danger la vie de quelque 150 millions de personnes dans une demie douzaine de pays africains, notamment celles vivant dans les états fragiles.

En outre, le Conseil des gouverneurs de la BAD a récemment approuvé la mise en place d’un Fonds spécial africain pour le financement des engrais avec  l’objectif de mobiliser les ressources nécessaires pour le financement de la production, la distribution, l’acquisition et l’utilisation des engrais en Afrique. Les engrais revêtent une importance stratégique pour la réalisation de la révolution verte africaine capable destinée à faire reculer la famine et les maladies dans plusieurs régions du continent.

Des experts du Groupe de la Banque ainsi que de l’institut international pour l’agriculture tropicale (IITA) basé au Nigeria, se sont également rencontrés récemment à Tunis pour explorer les possibilités visant à résoudre les problèmes que pose la crise alimentaire qui frappe les populations africaines. La retraite fait suite à l’atelier récemment organisé dans la capitale tunisienne sur le thème « Revitalisation de l’agriculture en Afrique ». Elle a permis aux participants d’explorer les moyens de renforcer la capacité en matière de formation et de recherche agricoles. Elle leur a également permis de passer en revue l’assistance de la BAD au secteur agricole et d’explorer les domaines d’une éventuelle collaboration entre les deux institutions en vue de répondre aux défis auxquels est confronté le secteur agricole africain.

La crise alimentaire actuelle constitue une menace pour la démocratie, la paix, la stabilité et le développement économique sur le continent. La flambée mondiale des cours des céréales ayant entraîné une rapide augmentation de prix des denrées locales, a favorisé des crises sociales dans plusieurs pays. L’orientation de la production vers les biocarburants et l’éthanol a contribué à l’augmentation des prix des engrais au-delà des moyens des petits agriculteurs. La flambée des prix des denrées alimentaires sont d’anéantir les récents progrès économiques enregistrées par les économies africaines.

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