Tunis — L'objectif du programme est de contribuer à la gestion durable et concertée des ressources forestières et des aires protégées représentatives de la diversité biologique et des écosystèmes de la Sous-région d'Afrique centrale, pour le bien être des populations et, l'équilibre écologique de la planète.
Le programme répond aux préoccupations des pays, traduites dans leurs politiques sectorielles déclinées en programmes sectoriels forêts et environnement incluant les questions de conservation. Il prend en charge 4 des 10 différents axes du plan de convergence de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC) dans la gestion concertée des forêts du Congo notamment, l'aménagement des écosystèmes la conservation de la biodiversité, le développement d'activités génératrices de revenus et la promotion de bonnes pratiques d'exploitation des ressources naturelles, le renforcement des capacités, la participation et l'information.
Il apportera une contribution substantielle à l'intégration régionale en Afrique centrale et obéit aux différents critères des Biens Publics Régionaux (BPR). Ses objectifs cadrent avec ceux de l'Initiative de Transparence des Industries Extractives (EITI) en contribuant à travers ses activités à la bonne gouvernance forestière, la certification et la traçabilité du bois.
Enfin, ce programme s'appuie sur la Politique de la Banque en matière de coopération économique et d'intégration régionale adoptée en 2000, à la Politique Générale de la Commuté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles ainsi que sa vision stratégique à l'horizon 2025 ; toutes deux adoptées lors la conférence des Chefs d'Etats en octobre 2007.
Les bénéficiaires du programme sont les populations des dix pays membres de la COMIFAC. Il bénéficie également à la planète entière à partir du rôle que jouent les forêts du Bassin du Congo en matière de changement climatique. Les bénéficiaires directs du programme, estimés à environ 5,8 millions d'habitants, sont les populations rurales résident dans le Bassin et qui vivent de l'exploitation de ses ressources naturelles (agriculteurs, chasseurs, pêcheurs, artisans, populations autochtones, femmes, jeunes). Les actions sont pour la plupart concentrées dans les paysages retenus et les populations y vivant bénéficient directement des retombées du programme. Le taux de pauvreté est très élevé, de nombreuses localités restent inaccessibles.
La performance financière et économique du programme tient du fait que la forêt a une fonction de régulation du système climatique et des rythmes biologiques, notamment par l'absorption du dioxyde de carbone (CO2). Elle créé donc les conditions favorables aux productions agricoles, végétales et animales (produits de pêche et d'élevage). De plus, la forêt elle-même constitue une richesse à travers le marché de capture du carbone, la valorisation des produits forestiers ligneux (produits sylvicoles divers, bois de feu, charbon de bois, lianes, plantes médicinales, etc.) et non ligneux tels que le miel, les résines, les huiles et beurre, le gibier, les produits divers à haute valeur nutritive et les divers produits de cueillette.
Le coût global du programme est estimé à 37,28 millions d'UC (28,53 milliards de FCFA). Le don provenant du Fonds africain de développement (FAD-11) représente 85,80% du coût du programme. La contribution de la CEEAC et les bénéficiaires sont estimés à 5,00 millions d'UC et 0,278 millions de dollars respectivement.