Tunis — L'objectif du Projet d'appui au secteur de l'environnement est de renforcer le cadre juridique, politique, institutionnel et réglementaire soutenant la conservation de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles du pays. Il vise à améliorer la capacité institutionnelle du gouvernement et autres institutions parties prenantes, en vue d'accélérer les efforts pour la réduction de la pauvreté.
Le projet comprend trois composantes principales : la gouvernance environnementale, le renforcement des capacités et la consolidation des institutions; la gestion et la conservation intégrées des ressources naturelles ainsi que la gestion de projets.
Le projet est interdisciplinaire et trouve ses racines dans le Document de stratégie pays (DSP) mis à jour, qui a identifié l'agriculture, l'environnement/des ressources naturelles ainsi que le développement rural intégré du bassin du fleuve Okavango, comme secteurs clés. Il s'agit du suivi et de la consolidation d'une étude environnementale financée par la Banque et achevée en 2006. Elle a, entre autres, mis en place une base solide pour la réduction de la pauvreté, par une exploitation durable des ressources naturelles du pays et par la création d'un cadre de sensibilisation aux problèmes de l'environnement.
La biodiversité de l'Angola est très riche et les scientifiques sont d'accord pour affirmer qu'elle est l'une des plus importantes du continent africain. Sur les 5 000 espèces de plantes estimées, environ 1 260 sont endémiques, ce qui fait de l'Angola le deuxième pays africain le plus riche en plantes endémiques. La diversité des mammifères est aussi l'une des plus grandes du continent. Les forêts occupent environ 35 % du territoire national, tandis que la zone côtière, longue de plus de 1 600 km, est riche en espèces de poissons. Le pays est également riche en pétrole et en ressources minérales, dont le diamant. La tendance récente à la dégradation de l'environnement est une menace pour les ressources halieutiques et pose un problème de surexploitation des plantes, d'érosion des sols, de pollution des terres, de l'eau et de l'air, alors que la vulnérabilité aux changements climatiques suscite des inquiétudes pour la durabilité de l'environnement.
Les bénéficiaires du projet seront le gouvernement et la population de l'Angola. Les bénéficiaires directs sont notamment le ministère de l'Environnement, d'autres ministères et agences techniques intervenant dans le secteur incluant l'agriculture et le développement rural, l'eau, la pêche, la foresterie ; les ONG ; les organisations civiles, le secteur privé, les institutions universitaires et de recherche, et les pouvoirs publics provinciaux et locaux.
Le coût total du projet est estimé à 13,33 millions d'UC. Le prêt du fonds africain de développement (FAD) représente 90% des coûts. Le gouvernement angolais fournira les 10% restants, soit 1,33 millions d'UC.