Tunis — Le don du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe de la BAD, a été approuvé par son Conseil d'administration, mercredi à Tunis, pour financer le projet en vue d'apporter une réponse régionale consolidée au besoin d'expertise de haut niveau dans les domaines des sciences et de l'ingénierie en Afrique subsaharienne, en étendant l'accès équitable et en améliorant la qualité et la pertinence de l'enseignement supérieur et de la recherche, grâce au renforcement des capacités d'un pôle d'excellence pour les sciences et la technologie (S&T) dans la zone.
L'appui de la Banque à l'initiative est fondé sur la reconnaissance du fait que l'enseignement supérieur et le développement des compétences sont au cÅ"ur de la croissance économique et le développement durable.
Deux centres d'excellence dans la région, en l'occurrence l'Université africaine de sciences et technologie (AUST), basée à Abuja, et l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE), à Ouagadougou, ont été identifiés comme des partenaires clés, à cet égard. Développé à la demande de la Commission de la CEDEAO, le projet, tout en augmentant l'accès à une formation de qualité, permettra une plus grande synergie entre les institutions scientifiques et technologiques, ainsi que la mobilité des étudiants, des professeurs, et même des professionnels, dans les pays de la région.
Le projet aidera ces pays à bénéficier de l'accroissement de l'offre d'ingénieurs qualifiés, des scientifiques et de chercheurs. Il permettra aux étudiants, enseignants et chercheurs de proposer leurs services à travers les frontières, tandis que les résultats de la recherche seront utilisés au bénéfice des populations de la région. En termes d'égalité entre les sexes, les efforts seront faits pour attirer et retenir les étudiantes dans les écoles.
Le projet comporte également des avantages pour le corps professoral et les administrateurs des deux institutions, notamment, la formation, les échanges d'enseignants et la participation aux conférences scientifiques. Enfin, le projet cible également le secteur privé, dans la mesure où AUST assurera une formation diplômante à 510 étudiants à plein temps et quelque 100 étudiants à temps partiel des sociétés pétrolières, pendant sa durée de vie. En outre, on s'attend à ce que de nombreuses sociétés en Afrique (petites, moyennes et grandes) tirent parti des activités du projet par le biais de la collaboration entre le secteur industriel et les institutions, en matière de recherche et d'innovation.
La conception du projet s'est inspirée des leçons tirées d'autres interventions nationales et régionales financées par la Banque dans l'enseignement supérieur, notamment : le Projet Université virtuelle africaine (AVU), le Projet d'appui à l'enseignement supérieur au sein de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Forum pour la recherche agronomique en Afrique et le Projet d'appui à l'Institut de sciences de Kigali. Prises ensemble, ces initiatives visent à jeter les bases de la création de pôles d'excellence régionaux en vue de former les Africains dans les domaines des sciences et de l'ingénierie. Ã- cet égard, l'intervention de la Banque constitue une réponse régionale consolidée à la demande pressante pour une formation de qualité et pertinente pour des chercheurs et des ingénieurs hautement qualifiés en Afrique en vue de relever les nombreux défis de développement auxquels le continent doit faire face.