Le vice-président de la BAD, M. Mandla S. V. Gantsho, a animé une conférence de presse le 19 mars 2009 au Ceylan International hôtel d'Istanbul, en Turquie, en marge du 5ème forum mondial de l'eau.
Istanbul, le 19 mars 2009 - Plusieurs sujets ont été abordés au cours de la rencontre, notamment le financement du secteur de l'eau et de l'assainissement en Afrique, les conflits de l'eau, la progression vers l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour l'eau et l'assainissement dans les pays africains.
Dans sa déclaration liminaire, M. Mandla S. V. Gantsho a souligné le rôle de la Banque africaine de développement et du Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW) dans l'amélioration de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement en Afrique.
Il estime qu'il est nécessaire d'ériger un pont entre l'accès à l'eau potable et les autres aspects du développement : l'énergie, la santé, l'environnement, l'agriculture, etc. Par ailleurs, le passage aux actions demeure un impératif, a-t-il indiqué.
Les actions concrètes préconisées sont : la mobilisation des ressources financières ; le partage des connaissances et des meilleures pratiques ; le renforcement institutionnel et des capacités ; le développement des expertises, du plaidoyer et des infrastructures.
Un montant 50 millions de dollars est nécessaire pour l'atteinte des OMD pour l'eau et l'assainissement en Afrique. « Cet argent ne devrait pas venir exclusivement des donateurs », a rappelé le vice-président de la Banque. « La différence doit venir des pays africains ». Pour cela, des réunions entre les ministres africains de l'eau et du budget sont nécessaires. Les chefs d'Etats des pays africains, notamment ceux qui ont signé les engagements de Sharm el Sheikh en Egypte, en juillet 2008 pour accélérer la réalisation des OMD pour l'eau et l'assainissement en Afrique, sont appelés à allouer une plus grande part de leur budget à ce secteur.
Les pays africains tels que l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Rwanda, sont sur la bonne voie pour l'atteinte des cibles des OMD pour l'eau et l'assainissement à l'horizon 2015. « Leurs bonnes pratiques devraient être répliquées » au niveau des autres Etats, conseille le vice-président de la BAD.
A propos des conflits de l'eau, il estime qu'il faut rechercher des solutions novatrices et adopter des approches communes entre pays.
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