Le rideau est tombé, le 7 avril 2009 à Lusaka en Zambie, sur la conférence des bailleurs de fonds sur le financement des activités relatives au corridor Nord-Sud, avec un engagement de 1,2 milliards de dollars américains. Le financement est destiné à la mise a niveau des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et énergétiques ainsi qu'à l'appui aux instruments de facilitation du commerce.
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), à travers son président, M. Donald Kaberuka, s'est engagé à investir, à court et moyen termes, 600 millions de dollars américains dans les opérations du corridor Nord-Sud. La BAD, selon M. Kaberuka, « continuera à soutenir des initiatives semblables à travers le continent dont l'objectif est d'améliorer la connectivité interne du continent ».
Assistée par plusieurs chefs d'Etat dont les présidents Mwai Kibaki du Kenya, Kgalema Motlanthe de l'Afrique du sud, Yoweri Museveni de l'Ouganda et Rupiah Banda de la Zambie, hôte de l'événement, la conférence a souligné l'importance de la mise en place de programmes « Appui au commerce » similaires, à d'autres corridors régionaux de transport et de transit prioritaires, notamment le corridor central, partant du port de Dar es Salaam en Tanzanie, au Rwanda, en passant par le Burundi ; le corridor Nord, qui commence à Mombasa au Kenya et couvre l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la RDC; ainsi que le corridor Lamu -Sud Soudan-Ethiopie.
Les participants ont également souligné la nécessité pour les Etats membres de faire preuve d'un plus grand engagement dans l'identification des projets et programmes, en fournissant des fonds de contrepartie, ainsi que dans la mise en Å"uvre et l'harmonisation des politiques de soutien et de régulation, visant à drainer un financement supplémentaire et soutenu des bailleurs de fonds.
La conférence a été également l'occasion pour les participants de souligner la nécessité de la mise en place d'un dispositif institutionnel pour appuyer et gérer le programme pilote « Appui au commerce du corridor Nord-Sud », ainsi que d'un mécanisme pour l'accès et le décaissement des fonds engagés ; identifier les besoins en financement, proposer des plans de mise en Å"uvre, préparer des projets bancables ; rechercher les voies et moyens par lesquels le secteur privé peut venir en complément des investissements publics et du financement des projets d'infrastructures».
La conférence a également permis aux participants de chercher la manière d'aller de l'avant en mettant en Å"uvre l'initiative modèle du corridor Nord-Sud ; de promouvoir un partage d'expérience plus large à travers les corridors en Afrique de l'est et Afrique australe, et en renforçant l'alignement et l'harmonisation des programmes et procédures des partenaires au développement externes. Les questions liées à l'approfondissement du processus d'intégration régionale, ont été également abordées.
Participaient également à la conférence le ministre britannique du commerce, M. Thomas Gareth, la vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, Mme Obi Ezekwesili, le directeur général de l'OMC, M. Pascal Lamy et le commissaire au commerce de l'UE, Mme Catherine Ashton, ainsi que les représentants de la Banque européenne d'investissement et de la Standard Chartered Bank Group.