Tunis — Le prêt de 11 millions d'unités de compte * (16,5 millions $US) et le don du même montant appuieront la mise en oeuvre de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté 2007-2009 et le plan d'action de la gestion des finances publiques 2009-2013.
Les deux instruments visent le renforcement de la bonne gouvernance à travers l'accroissement de l'efficacité et l'efficience dans la gestion des finances publiques ainsi que l'édification de bases solides pour une croissance économique durable sous l'impulsion du secteur privé.
Le PASCRP III est aligné sur la stratégie d'intervention de la Banque au Bénin pour la période 2005-2009, à savoir « la diversification de la production ». Ce Programme s'inscrit dans la continuité des programmes de réformes antérieurs, Programme d'Appui à la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (PASRP I et II) et vise, entre autres, à parachever les réformes structurelles (notamment celles relatives à la privatisation et à la diversification de l'économie) et les réformes des finances publiques (notamment celles portant sur l'amélioration du contrôle interne et externe) entamées dans le cadre du PASRP II en vue de contribuer davantage à l'accélération de la croissance économique et la réduction de la pauvreté.
Depuis 1990, la Banque a financé une série d'opérations d'appui aux réformes qui ont permis au Bénin d'entamer le processus de redressement des finances publiques et de réduction sensible des déficits interne et externe. Les instruments de financement utilisés par la Banque pour appuyer ces programmes ont consisté en des appuis budgétaires élaborés conjointement avec d'autres partenaires techniques et financiers (PTF) dont, notamment, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et l'Union européenne.
Le principal bénéficiaire du Programme sera la population béninoise et plus particulièrement les couches les plus pauvres au profit desquelles le gouvernement consacrera des dépenses importantes grâce, d'une part, au maintien d'un bon rythme d'exécution des allocations budgétaires des secteurs prioritaires de la SCRP (Agriculture, Santé, Education, Eau et assainissement) et, d'autre part, à une meilleure gestion des ressources publiques. En outre, l'amélioration du climat des affaires grâce à l'assouplissement des procédures de création d'entreprises, à la facilitation de l'accès au foncier, à la lutte contre la corruption et à l'octroi d'avantages fiscaux.
Le Programme contribuera à atténuer l'impact de la crise financière internationale sur les finances publiques et à renforcer la stabilité macro-économique.
En raison de l'impact de la crise financière internationale, le déficit budgétaire, qui était de l'ordre de 167,5 milliards FCFA, en fin décembre 2008, passe à 214,8 milliards FCFA en 2009 et à 231,2 milliards FCFA en 2010. Compte tenu des financements identifiés, il se dégage un besoin de financement de 41 milliards de FCFA en 2009 et de 52,4 milliards de FCFA 2010. L'appui du FAD au bouclage budgétaire sera de 16,5 millions d'UC (12,6 milliards de FCFA) en 2009 et de 5,5 millions d'UC (4,2 milliards de FCFCA) en 2010, ce qui représente 18% du gap résiduel.