«Ces assises de la BAD à Dakar peuvent être considérées comme le G-78, en comparaison au G20», a souligné le représentant résident, peu avant l'ouverture officielle des Assemblées annuelles du Groupe de la BAD.
En tant que représentant résident de la BAD au Sénégal, vous avez été associé aux différentes phases de préparatifs des Assemblées annuelles de l'institution qui se déroulent à Dakar. Nous constatons une effervescence dans la ville ponctuée par une forte mobilisation de tous. Quelles sont vos impressions à cette veille de l'ouverture de ces assises ?
Il est vrai que notre bureau a été associé depuis le début aux préparatifs de ces rencontres du Groupe qui revêtent à notre avis, un caractère spécial, du fait que la Banque, cette année, enregistre la participation d'un nouveau pays membre, notamment la Turquie, et surtout, l'importance du thème du symposium retenu cette année, portant sur l'actualité et concernant toute la planète, en l'occurrence la crise financière. Au niveau organisationnel, il existe une très forte mobilisation tant au niveau du Gouvernement du Sénégal que de l'équipe de la BAD conduite par son Secrétaire général, Kordjé Bédoumra. J'ai été associé aux différentes missions que la BAD a organisées ici à Dakar. Ceux qui sont sur place peuvent constater que tout est prêt.
Le Sénégal a mis en place un comité d'organisation national avec les représentants de la République, de la primature ainsi que des responsables de tous les ministères. Le gouvernement sénégalais a également eu une idée originale en mettant en place un comité scientifique pour préparer la contribution du Sénégal et faire participer le pays à la réflexion au niveau du symposium de haut niveau qui porte sur la crise financière. J'ajouterai aussi, qu'au niveau organisationnel, nous avons noté une très forte participation. Nous avons à ce jour enregistré 1 400 participants. Nous nous attendons à environ 1 500 participants. Je voudrais surtout saisir cette occasion pour souhaiter la bienvenue aux gouverneurs du Groupe de la BAD, aux conseils d'administration, aux représentants résidents et l'ensemble du personnel à Dakar.
Dans ce contexte de crise où foisonnent des réunions sur la crise (G-8, puis le G-20), pouvez-vous nous dire quelle importance revêtent ces assises de Dakar avec le thème du symposium sur la crise financière ?
Je pense que les assises de la BAD qui se déroulent cette année à Dakar peuvent être considérées comme une sorte de G-78, en comparaison au G20. Comme vous le savez, en dehors de l'Afrique du Sud, aucun pays non africain n'a été invité au sommet du G-20. Ici, à Dakar, tous les Etats africains, sans exception, en plus de tous les pays du G-20 se réuniront pour parler de l'Afrique et de la crise financière. Essentiellement, un plan d'action sera adopté, qui fera la synthèse de tout ce que la BAD a ciblé comme actions pertinentes pour permettre au continent de passer au travers la crise.
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Aristide Ahouassou