Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et six autres banques multilatérales se sont engagées à hauteur de 15 milliards de dollars pour promouvoir le commerce et renforcer le secteur financier africain.
Les autres banques multilatérales de développment (BMDs) sont l'Agence française de développement (AFD), la Banque de développement de l'Afrique australe (DBSA), la Banque européenne d'investissement et la Banque islamique de développement, la KfW Bankengruppe de l'Allemagne et la Banque mondiale.
Ce partenariat va favoriser l'accroissement des prêts pour les infrastructures, l'agroalimentaire et les petites et moyennes entreprises de la région affectée par le ralentissement économique international.
Ce soutien accru s'inscrit dans le cadre d'une réponse coordonnée pour faire en sorte que la crise économique internationale ne vienne balayer des décennies de progrès, de croissance et d'investissements en Afrique.
« Au-delà des actions prises par chaque institution, le besoin de joindre nos forces e, nos ressources et nos expertises ne peut pas être sous-estimé. L'étendue et l'ampleur de la crise financière actuelle nous force à prendre des mesures novatrices pour agir avec le maximum de coopération afin d'accroitre notre soutien au secteur privé en Afrique », a dit Donald Kaberuka, lors de la cérémonie de signature du partenariat à Dakar lundi, 11 mai.
« Nous devons agir maintenant. Avec ce partenariat, nous pouvons faire une différence. La Banque africaine de développement sera totalement commise envers cet effort conjoint et n'épargnera aucun effort pour réussir son implantation », a ajouté M. Kaberuka.
Pour sa part, le président de la Banque européenne d'investissement, Philippe Maystadt, a dit que ce partenariat accru des BMDs était devenu impératif du fait de l'ampleur du ralentissement économique international, qu'il a décrit comme « un des plus profonds de l'histoire récente ».
« Nous sommes engagés à étendre notre soutien pour des projets viables et prioritaires dans le secteur des infrastructures et pour accroitre nos opérations dans le secteur bancaire africain, clé de la croissance économique », a-t-il dit, ajoutant que « le renforcement de notre coopération avec les institutions sÅ"urs est vital pour atteindre nos objectifs ».
Grâce à ce plan, la BAD va utiliser une Facilité de liquidités d'urgence de 1,5 milliard pour fournir un soutien financier aux pays éligibles et aux opérations ayant des problèmes de liquidités, et engager au surplus 500 millions pour faciliter le commerce financier.
L'AFD va contribuer 43,1 milliards pour les petites et moyennes entreprises et aux projets d'infrastructure, tandis que la DBSA va fournir 4 milliards et 50 millions respectivement en prêts des projets de développement et pour de la formation.
Les institutions financières réunies au sein de ce partenariat croient que les perspectives économiques africaines à moyen terme demeurent solides et que le soutien des autres institutions, gouvernements et organisations africaines aidera les économies de la région à émerger de cette crise plus fortes et en meilleure posture pour l'avenir.