Des officiels africains des finances, des promoteurs de projets d'électricité et des représentants d'institutions financières internationales sont convenus que dans l'environnement économique actuel, il est plus important que jamais, pour les pays africains, de parvenir à des réformes qui rendent leur secteur de l'énergie plus attrayant pour les investissements du secteur privé.
Réunis à Dakar dans le cadre des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), les participants d'un groupe de travail sur l'infrastructure public privé du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) ont discuté de la manière de maintenir les flux d'investissements privés en dépit de la crise financière. Ils ont noté les difficultés du financement des infrastructures dans les conditions actuelles du marché, mais ont souligné que le secteur continue d'offrir des rendements attractifs.
S'exprimant lors de la conclusion de la réunion, qui a été convoquée par l'ICA en collaboration avec la Banque africaine de développement et le département américain du Trésor, M. Mandla Gantsho, vice-président de la BAD pour les infrastructures et l'intégration régionale, a déclaré: «Alors que la crise financière a accru les frais de financement des projets d'énergie pour l'Afrique, il est frappant de constater que le financement reste disponible pour des projets bancables ».
M. Gantsho a ajouté que «Les institutions de financement du développement ont décidé de répondre aux besoins de financement du fait que le financement commercial est devenu rare. Dans l'environnement actuel, il est plus important que jamais que les pays continuent d'aller de l'avant avec des réformes qui rendent leur électricité attractive à l'investissement du secteur privé. "
Le fossé de l'infrastructure en Afrique est un obstacle majeur au potentiel de croissance économique et aux efforts de réduction de la pauvreté de la région. Le seul secteur de l'énergie en Afrique nécessite, selon les estimations, 29 milliards de dollars par an, en dépenses en capital, au cours des dix prochaines années. Dés lors, mobiliser l'investissement privé est indispensable, si ce niveau d'investissement doit être réalisé.
Par ailleurs, les participants ont discuté de la manière dont l'action concertée des gouvernements, des donateurs, des institutions de financement du développement et du secteur privé pourrait aider à accroître le financement disponible pour les infrastructures en Afrique et pour le secteur de l'électricité en particulier. Il s'agit notamment de :
Renforcer les gouvernements africains à mieux comprendre les partenariats public-privé (PPP) et leur capacité à négocier et à gérer les PPP. L'ICA a accepté de créer un groupe de travail avec les promoteurs de projets et des experts juridiques pour rédiger un modèle d'achat d'électricité. Les participants sont également convenus d'examiner l'élargissement de l'assistance aux gouvernements africains dans l'établissement des bureaux dédiés à la gestion des marchés, le financement et les aspects juridiques des PPP.
Utiliser les mécanismes de financement d'urgence mis en place pour aider à résoudre les déficits de financement résultant de la crise financière. Les participants ont aussi retenu, en particulier, la Facilité de liquidités d'urgence de la Banque africaine de développement, la Plateforme d'actifs et de réhabilitation de l'infrastructure de la Banque mondiale (INFRA), et la Facilité de crise de l'infrastructure de la Société financière internationale.
Poursuivre les réformes clés dans le secteur de l'énergie nationale pour libérer l'investissement privé. Les promoteurs de projets ont souligné la nécessité de cadres législatifs permettant la participation du secteur privé dans celui de l'électricité, d'organismes indépendants de régulation et du recouvrement des coûts des droits de douane.
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Nick Sheppard