Tunis, Tunisie — Le programme, approuvé par le conseil d'administration du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du groupe de la BAD, mercredi à Tunis, contribuera à une augmentation durable de la production de poisson, améliorant ainsi la sécurité alimentaire tout en réduisant la pauvreté.
Il sera exécuté en deux phases : (i) des opérations visant à consolider et à mettre en valeur des périmètres dont les aménagements avaient été financés par la Banque (Périmètres du Moyen Bani et de Manikoura) ; (ii) des opérations nouvelles ayant fait l'objet d'études de faisabilité financées par la Banque (projets de développement rural du cercle de Djenné, aménagement des périmètres de Phédié et Sabalibougou et développement agricole de la zone de Douentza). De plus, des études de faisabilité et de mise en valeur des zones lacustres du Niger seront effectuées. La consolidation des périmètres du Moyen Bani et de Manikoura découle des recommandations des rapports d'achèvement.
En privilégiant l'irrigation comme moyen de sécuriser la production alimentaire, le PDI-BS est conforme à la Stratégie nationale de développement de l'irrigation conçue en 1999, à la Loi d'orientation agricole adoptée en septembre 2006, ainsi qu'à «l'Initiative Riz » lancée récemment par le gouvernement pour contrer les effets de la crise alimentaire mondiale, et qui a permis de produire 1,62 million de tonnes de riz pendant la campagne 2008/2009. La Banque, jouant son rôle de premier bailleur de fonds dans le développement de l'irrigation au Mali, a fourni son assistance au pays pour la formulation du PDI-BS. Ce programme s'inscrit dans le cadre du pilier N° 1 du document de stratégie pays 2005-2011 de la Banque relatif à la promotion du secteur productif.
La zone d'intervention du PDI-BS couvre les périmètres de Maninkoura (région de Koulikoro), le Moyen Bani (région de Ségou) et le cercle de Djenné (région de Mopti). Les bénéficiaires directs du programme sont les riziculteurs, les maraîchers, les éleveurs, les pisciculteurs. Ils sont environ 120.000 (hommes, femmes et jeunes) sur des exploitations moyennes de 2 à 3 ha, auxquels s'ajoutent environ 10.000 jeunes et femmes bénéficiaires d'activités spécifiques. Le programme profitera aussi aux collectivités locales, aux services techniques de proximité, aux ONG et organisations de la société civile dont le Comité du Bassin du Bani, ainsi qu'aux banques et institutions de microfinance. La construction des ouvrages hydro-agricoles nécessitera l'embauche de main-d'Å"uvre qui sera, en priorité, fournie par les populations de la zone du programme. Cette approche créera des emplois non agricoles et réduira l'exode rural.
Le programme est estimé à 143,82 millions d'UC (109,82 milliards de F CFA). Le prêt du FAD représente 30,59% du coût global. Le gouvernement malien et plusieurs autres donateurs, comprenant la Banque mondiale, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque islamique de développement, la Banque ouest-africaine de développement, le Fonds international de développement agricole et le Fonds koweïtien.
* 1 UC = 1,49783 USD = 740,123 FCFA au 27/05/2009
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Felix Njoku