La BAD et l'OCDE organisent une conférence sur « La sous-traitance des fonctions et services essentiels de l'État en situation post-conflit et de fragilité »

2 Juin 2009
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Tunis — Cette conférence, qui se tiendra les 8 et 9 juin 2009 à l'hôtel Sheraton à Tunis, débattra la question de savoir si (et sous quelles conditions) la sous-traitance des fonctions et services essentiels d'élaboration des politiques peut être propice au renforcement de l'État et au développement des capacités dans les pays en situation post-conflit et fragile. La conférence s'attachera ensuite à formuler des recommandations pour l'élaboration des politiques à l'intention des gouvernements des pays en développement et de la communauté des donateurs, en vue de trouver un équilibre entre l'urgence pragmatique de la prestation de services et l'impératif d'assurer l'exécution des tâches d'une part, et les préoccupations relatives à l'appropriation à long terme, au renforcement des institutions durable et, dans certains cas, à la souveraineté, d'autre part.

Plus spécifiquement, les questions abordées en priorité au cours de la conférence porteront sur :

La dimension politique de la sous-traitance et de l'assistance technique

Le maintien du renforcement de l'État et développement des capacités comme objectifs principaux

La satisfaction des besoins des citoyens

Les préoccupations relatives à l'efficacité de l'aide

Le choix des modalités et des sources d'assistance

L'adaptation des modèles de sous-traitance aux spécificités des pays

La formulation de recommandations pour l'élaboration des politiques à l'intention des parties intéressées.

Les participants sont constitués d'une grande gamme d'experts, dont les 18 membres et observateurs du PGD, les États fragiles membres de la BAD, les pays membres de l'OCDE, ainsi que d'autres experts d'Afrique, d'Asie et du Pacifique, d'Eurasie et d'Amérique latine, de grandes entreprises et associations d'affaires, de membres de la société civile et des donateurs bilatéraux et multilatéraux.

Les dernières années ont été marquées dans les pays africains en général par une amélioration encourageante des indicateurs de la croissance, amélioration malheureusement perturbée récemment par les effets néfastes de la crise financière mondiale et la récession économique qui affectent encore aujourd'hui les principales économies mondiales. Malgré les premières analyses ayant suggéré que les économies africaines pourraient y échapper du fait de leur faible intégration dans le système commercial mondial, on est face à la réalité aujourd'hui qu'à la faveur de la globalisation, l'Afrique est bel et bien durement touchée par cette crise.

Plusieurs solutions destinées non seulement à atténuer l'impact de cette crise sur les économies africaines, mais aussi à renforcer l'édification de l'État, à développer les capacités et à garantir une prestation effective de services essentiels de l'État, ont été proposées par des experts et débattues au cours de diverses conférences. Il reste tout de même que les meilleures solutions ne portent fruit que si elles sont mises en Å"uvre suivant des mécanismes efficaces et bien structurés, surtout lorsqu'on se trouve en situation de fragilité et de post-conflit.

La sous-traitance des fonctions essentielles de l'État en situation de fragilité et post-conflit, considérée comme le transfert des compétences ou de l'autorité de l'État à une entité non étatique pour une période bien déterminée, n'est pas un phénomène nouveau, loin s'en faut. Depuis des décennies, les donateurs bilatéraux et multilatéraux ont eu recours aux acteurs non étatiques pour assurer la prestation des services qui sont généralement du ressort de l'État, lorsqu'il était établi que ce dernier éprouvait des difficultés ou était incapable, en raison de moyens financiers ou humains limités, d'offrir ces services. Parmi ces fonctions et services essentiels, on peut citer : la gestion des finances publiques, l'approvisionnement, les douanes, le recouvrement des impôts, la sécurité, l'audit, l'approvisionnement en eau, la santé et l'éducation.

L'OSFU a pour mandat de mettre en Å"uvre, à l'échelle de la Banque, la Stratégie pour un engagement accru de la Banque dans les États fragiles. Pour remplir ce mandat, l'Unité, entre autres, crée des partenariats avec d'autres institutions et autres parties intéressées par le développement en Afrique. En partenariat avec la Banque mondiale, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et l'Union africaine, l'Unité organisera en octobre prochain une autre conférence internationale sur « La paix et l'édification de l'État en Afrique ».

Grâce à sa capacité de mobilisation de ressources, l'Unité a pu obtenir une contribution très importante de la Banque mondiale dans le cadre de la préparation et l'organisation de cette conférence, d'un montant de 514 913 dollars. Cette contribution est d'autant plus importante qu'elle permet de réunir autour d'une table les érudits de réputation mondiale en matière de paix et d'édification de l'État pour débattre et proposer des solutions viables à l'un des maux qui minent le continent. Plus d'informations sur cette conférence seront fournies en temps opportun.

UC 1 = 1, 49783 US $ au 02.06.2009

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