La dotation en ressources naturelles offre de grandes possibilités pour atteindre des niveaux élevés de croissance et de développement, notamment à travers la mobilisation des recettes fiscales. Toutefois, dans le cas des pays africains, il n'est pas clair que la dotation en ressources ait permis de tirer pleinement parti des richesses pour mobiliser des recettes publiques. En fait, il apparaît qu'ils ont souvent été dépassé par leurs homologues de pays avec ressources naturelles limitées.
Selon un document co-écrit par la BAD Léonce Ndikumana, cela pourrait être dû à plusieurs facteurs. Une première raison est que ces pays n'ont pas la capacité de concevoir et de négocier des contrats d'exploration et d'exploitation permettant de maximiser les recettes des gouvernements, sans décourager l'investissement privé dans l'industrie des ressources. Les pays africains sont souvent désavantagés dans leurs relations avec les entreprises internationales.
Une solution serait que les ressources des pays riches en ressources soient utilisées pour investir dans le développement du capital humain et dans les compétences propres à l'industrie des ressources naturelles.
Une seconde raison est l'incapacité de profiter des revenus tirés des ressources pour diversifier l'économie et ainsi élargir l'assiette fiscale. Les pays développés disposant de beaucoup de ressources naturelles ont été en mesure de croître et de se développer en suivant cette voie.
Les pays africains riches en ressources peuvent-ils eux aussi suivre cet exemple ? Cette question est au cÅ"ur du débat sur les stratégies que l'Afrique doit mettre en place pour profiter durablement de leurs ressources naturelles, atteindre et soutenir des taux de croissance élevés et améliorer leur compétitivité.
Contact
Magatte Wade