« Pourquoi fait-on si peu dans un domaine aussi vital que l'agriculture ? » s'est demandé le président de la BAD, M. Donald Kaberuka, en ouvrant le 20 novembre 2009 la réunion de haut niveau pour renforcer la coopération entre le groupe de la BAD et le Fonds international de développement agricole (FIDA).
« Il nous faut faire une évaluation conjointe sans complaisance pour donner un signal fort à la communauté internationale. Mes points de vue sur l'importance de l'agriculture n'ont pas changé. La BAD apporte un soutien fort à l'agriculture à travers d'autres secteurs tels que les infrastructures et l'eau », a-t-il déclaré.
Dans son allocution, il a invité les deux institutions à tirer les leçons des expériences passées pour élaborer un cadre de mesures concrètes destiné à soutenir l'agriculture africaine, et ce, conformément au programme agricole du NEPAD.
En effet, s'appuyant sur des exemples concrets tirés de son expérience au Rwanda, le président a déclaré que le développement des infrastructures rurales constitue un noeud vital au soutien de l'agriculture. Car, a-t-il indiqué, cela offre aux fermiers et aux exploitants agricoles ruraux des possibilités de commercialisation de leurs produits pour accroître leurs revenus tout en permettant aux ruraux, notamment les femmes et les enfants, de réduire les longues distances à faire à pied pour aller à l'école ou pour chercher de l'eau, ou sinon devoir effectuer de longues distances pour écouler leur production agricole.
Conscient de la situation préoccupante de l'agriculture africaine et de l'urgence d'actions concertés, le groupe de la BAD renforcera sa coopération avec le FIDA ainsi qu'avec les autres partenaires au développement pour une plus grande sélectivité dans les domaines d'intervention de chaque partenaire, ceci afin de tirer le meilleur profit des avantages comparatifs des uns et des autres. Les questions d'efficacité et de gouvernance ont été au coeur des préoccupations du président de la BAD et celle de M. Kevin Cleaver, assistant président du FIDA.
La croissance galopante de la population africaine, qui atteint déjà le milliard d'habitants, pose un vrai défi de sécurité alimentaire. Mais le continent a un fort potentiel qui ne demande qu'à être mis en valeur.
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Magatte Wade