Tunis — La Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement de la République de Maurice ont signé à Tunis, le 10 décembre 2009, un accord de prêt relatif à l'octroi de 420 millions de dollars E.U. et de 186 millions d'euros (équivalent à 700 millions USD) à la République de Maurice, pour financer le programme de compétitivité et d'efficacité du secteur public (CESP). L'accord a été signé par le vice-président El Kheshen pour la BAD, et pour la partie mauricienne par Rama Krishna Sithanen, vice-premier ministre et ministre des finances et du développement économique.
Approuvé par le Conseil d'administration le 25 novembre 2009, le programme soutiendra la croissance économique et l'emploi dans le contexte de la récession économique mondiale en cours, tout en gardant le cap des réformes à long terme requises pour rendre l'économie mauricienne plus compétitive. L'ensemble de la population de Maurice bénéficiera de l'emprunt, en particulier les usagers des services sociaux publics, les entrepreneurs nationaux et étrangers, la population active mauricienne, y compris les femmes, exposées au licenciement dans l'industrie textile, et les couches les plus défavorisés de la société.
« Je profite de cette occasion, a déclaré le vice-président El Kheshen, pour saluer l'engagement du gouvernement mauricien à réussir la mise en Å"uvre des réformes économiques que la Banque a soutenues depuis 2007 à travers le premier appui budgétaire, qui se chiffrait à 30 millions USD»
Les réformes globales entreprises par Maurice en 2006, dans le cadre du premier prêt d'appui budgétaire de développement octroyé par la Banque, ont permis au pays de devenir plus résistant aux chocs externes et d'améliorer son climat des affaires.
Le programme CESP permettra d'approfondir ces réformes pour consolider la performance budgétaire et améliorer la prestation des services sociaux dans le secteur public, accroître la compétitivité commerciale, et améliorer le climat des investissements.
La croissance économique de Maurice devrait se ralentir autour de 3% en moyenne annelle, en 2009 - 2010, contre 5,3% en 2007-08, car la récession mondiale a un impact négatif sur l'économie, notamment sur les secteurs de l'habillement et du tourisme. En conséquence, le déficit budgétaire global devrait se creuser pour atteindre 5% du PIB en 2010 contre 3,4% en 2007-2008.
Le financement de la BAD contribuera à combler un déficit budgétaire d'environ 1 milliard USD sur la période de juillet 2009 à décembre 2011. Ce qui permettra de financer des infrastructures essentielles programmées dans le cadre du train de mesures de relance budgétaire prises par le Gouvernement et destinées à préserver la croissance et l'emploi, et de soutenir la restructuration du portefeuille de la dette publique.
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Yolande Nunes Correia