Le Comité des 10 (C-10) a été créé lors de la réunion des ministres africains des finances et des gouverneurs des banques centrales, tenue à Tunis le 12 novembre 2008. Au cours de cette réunion, parrainée par l'Union africaine, la Banque africaine de développement et la Commission économique les Nations Unies pour l'Afrique, le C-10 a été chargé des trois tâches suivantes : 1) établir le bilan de l'impact de la crise financière et économique sur les économies africaines ; 2) plaider pour une participation renforcée de l'Afrique dans la réforme de la gouvernance des institutions économiques multilatérales, et 3) identifier les questions prioritaires pour l'Afrique et s'entendre sur la contribution au G-20.
Ce dernier domaine est particulièrement important, compte tenu des inégalités actuelles aggravées, par la crise mondiale. Dans ce contexte, les participants ont insisté sur la nécessité d'amplifier la voix de l'Afrique en augmentant les pouvoirs de vote du continent dans les institutions économiques internationales. Dans le même temps, il a été reconnu que la capacité de l'Afrique à assurer une participation efficace à ces institutions devait être améliorée, notamment en élaborant une stratégie claire des interactions avec le G-20.
Le Comité s'est réuni régulièrement - en Afrique du Sud, en Tanzanie et plus récemment au Nigeria, le 14 juillet 2009. Des rapports ont été soumis à tous les ministres africains des finances et aux gouverneurs des banques centrales. Des observations énonçant la perspective africaine ont été incorporées dans le processus du G20. Elles ont été présentées au G20 avant ses réunions de Londres et de Pittsburgh.
A titre d'exemple, les réunions les plus récentes ont souligné qu'il est nécessaire de mobiliser d'urgence des ressources supplémentaires et d'avoir une plus grande marge d'action (y compris dans le cadre de la viabilité de la dette) pour aider les pays africains à atténuer l'impact de la crise. Les membres du Comité ont exprimé leurs préoccupations devant l'absence de consultations des pays africains pour les informer des réformes sur la réglementation et la supervision du secteur financier. A plusieurs reprises, ils ont appelé à une plus grande représentation de l'Afrique dans les instances mondiales.
Le Comité a réaffirmé sa conviction que la Banque africaine de développement devrait devenir la principale institution de développement et a exhorté à une reconstitution substantielle du FAD, ainsi qu'à une conclusion rapide d'une augmentation générale du capital de la Banque.
Le 21 février 2010, le C-10 tiendra sa première réunion de l'année au Cap, en Afrique du Sud, juste avant la réunion consultative sur la reconstitution des ressources du FAD, prévue les 22 et 23 février.
En plus de cet inventaire sur la situation économique du continent et les perspectives de relance, le Comité examinera l'évolution suivie par le G20 depuis le sommet de Pittsburgh, et identifiera les positions africaines à introduire dans les discussions internationales. Le Comité examinera également le financement du changement climatique à la suite de la réunion de Copenhague de décembre dernier sur ce sujet.
Contact
Antoinette Batumubwira