Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a achevé le mardi 6 avril 2010, sa visite officielle au Japon.
Cette dernière journée a été en grande partie consacrée aux contacts avec les autorités politiques du pays. Outre des entretiens avec les vice-ministres des affaires étrangères et des finances, le président et sa délégation ont eu plusieurs séances de travail à l'Agence japonaise pour la Coopération internationale (JICA). Les entretiens, conduits par Mme Sadako Ogata, présidente de JICA et Donald Kaberuka, ont porté sur la coopération entre les deux institutions.
La journée avait débuté par un petit-déjeuner de travail avec les ambassadeurs accrédités au Japon. Le président Kaberuka a expliqué à ses interlocuteurs l'objet de sa visite qu'il a situé dans le cadre du renforcement du partenariat Afrique-Asie et particulièrement avec le Japon.
M. Kaberuka a souligné le rôle que doit jouer la BAD, en tant qu'instrument privilégié pour les partenaires japonais. L'un des objectifs de cette visite est d'inciter les hommes d'affaires japonais à investir en Afrique.
Les diplomates ont énuméré les domaines dans lesquels ils souhaitent une coopération poussée avec le Japon, et indiqué le rôle que devrait jouer la Banque dans ce partenariat.
Après avoir « loué le partenariat avec le Japon et l'importance de ce pays au sein de la Banque, M. Kaberuka a dit son espoir de voir plus d'investisseurs japonais en Afrique ». Convaincre les hommes d'affaires et les autorités japonaises du bien-fondé de ce plaidoyer est l'un des objectifs premiers de cette visite.
Le président Kaberuka a rappelé ses précédentes visites, il y a peu, en Inde et en Chine où il avait déjà souligné le rôle que peut jouer la BAD comme partenaire de choix dans la coopération afro-asiatique.
Devant la presse étrangère, le président Kaberuka a longuement expliqué pourquoi, selon lui l'Afrique est un continent d'avenir où d'énormes opportunités s'ouvrent aujourd'hui aux hommes d'affaires japonais. Ce qui est le cas dans le domaine des infrastructures, de l'énergie, des technologies ou des sciences.
Le deuxième objectif de la visite au Japon est, selon le président, « de discuter avec les autorités japonaises des perspectives d'une augmentation générale du capital de la BAD ». Pourquoi une augmentation de capital ? D'abord, pour répondre aux demandes continues des pays les plus fragiles.
Le président a rappelé que la Banque a été fortement sollicitée pour répondre aux besoins des pays africains durant la crise. Et ce, conformément aux décisions du G8 et du G20 au début de la crise. Il y a également la demande sans cesse croissante de financement des programmes de développement, dans lesquels la part du secteur privé augmente. Ces raisons justifient aujourd'hui une augmentation générale du capital de la BAD.
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Mokthar Gaouad