La sixième réunion annuelle du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) se tient les 6 et 7 mai 2010, à Tunis, sur le thème « Intégrer les économies africaines par l'infrastructure régionale ». Les discussions ont permis d'examiner la manière d'accélérer la mise en oeuvre des programmes régionaux d'infrastructure et de mettre en place des infrastructures régionales en Afrique. Les travaux ont aussi comme cadre un atelier sur les cadres de partenariat public-privé pour l'infrastructure régionale. La rencontre s'est tenue sous les auspices de l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et de la Banque africaine de développement (BAD). Sous la coprésidence du premier vice-président, ACDI, David Moloney et vice-président, infrastructure, secteur privé et intégration régionale de la BAD Bobby J. Pittman, la réunion a mobilisé des experts de haut niveau d'organisations internationales. Le but étant de réfléchir sur la contribution de l'intégration économique régionale à la prospérité à long terme de l'Afrique.
L'échange de vues a mené à une meilleure compréhension des évolutions récentes, et une esquisse des mesures futures pour le développement du secteur de l'infrastructure en Afrique. Les panelistes ont passé en revue les progrès réalisés par les quatre programmes prioritaires promus dans le cadre de l'ICA et les difficultés qu'ils rencontrent. Ils ont également examiné les questions relatives à l'harmonisation et l'alignement, au financement, aux partenariats public-privé, et à la participation des pouvoirs publics nationaux. Ils ont exploré le rôle que les institutions et les pays africains peuvent jouer dans l'élimination de certains obstacles à la bonne progression des projets régionaux.
L'infrastructure facteur important de développement
L'importance de l'infrastructure comme facteur de développement est avérée. Dés lors, la confortation de ce secteur en Afrique, règlera nombre de questions liées au sous-développement. A cet égard, le rôle que peuvent jouer les institutions africaines et les pays pour lever les obstacles à la mise en oeuvre des projets régionaux, a été exploré lors de cette rencontre.
Concomitamment, une session a été consacrée à la mise en place d'infrastructures régionales en Afrique et la manière dont les principaux bailleurs de fonds interviennent dans l'infrastructure sur le continent, ainsi qu'aux expériences acquises. Il a aussi été examiné la façon dont ses partenaires au développement s'alignent sur les priorités africaines pour combler le déficit. Un accent particulier a ainsi été mis sur l'infrastructure régionale. Il est établi que la question liée à l'état déplorable des infrastructures en Afrique est un domaine où la BAD a acquis une expérience avérée, en finançant un grand nombre de projets à travers le continent.
Atelier sur les cadres de partenariat public-privé pour l'infrastructure régionale
Au titre des cadres de partenariat public-privé pour l'infrastructure régionale, les participants ont ébauché des réponses à deux interrogations: Un cadre régional PPP est-il nécessaire pour faciliter l'investissement ?
Quels types d'appui technique ciblé sont nécessaires pour les institutions régionales ?
Une étude menée dans 24 pays africains, montre que l'état piteux des infrastructures - l'électricité, l'eau, les routes, l'information et les TIC -en Afrique subsaharienne réduit la productivité de moitié chaque année. D'où la nécessité de la mise en place de ressources additionnelles pour le renforcement du secteur.
Présidée par le vice-président Pittman, cette séance a examiné les innovations en matière d'investissement et la façon dont elles pourraient s'appliquer au financement de l'infrastructure régionale. Il s'agit d'une reconnaissance croissante de la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires pour appuyer la mise en place d'infrastructures en Afrique. L'investissement du secteur privé est en marche à l'échelon national. Toutefois, la question du montage réussi de financements entièrement privés et de PPP pour les opérations multinationales est beaucoup plus complexe. La séance s'est 'inspirée des enseignements tirés des concessions dans le secteur des chemins de fer de l'Afrique de l'Est et de l'Ouest, afin de comprendre ce qui a bien marché, ce qui n'a pas marché, et comment apporter des améliorations à l'avenir. Des spécialistes en chef ayant une expérience dans le domaine de la législation relative à l'infrastructure ont apporté des réponses avisées aux questions soulevées.
Parmi les documents de travail les Rapports sur l'intégration régionale de l'Etude diagnostique des infrastructures nationales en Afrique (AICD).
L'AICD est un programme novateur visant à renforcer la compréhension sur la situation de l'infrastructure en Afrique. Elle assiste les décideurs politiques dans l'établissement et le suivi des priorités d'investissement dans le secteur des infrastructures. L'AICD est mise en oeuvre par la Banque mondiale, au nom d'un comité directeur présidé par la Commission de l'Union africaine, et comprenant le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique, le Groupe de la Banque africaine de développement, les communautés économiques régionales et les bailleurs de fonds.
Actualités Connexes
Sections Connexes
Contact
Aristide Ahouassou