Au fur et à mesure que la récente crise économique et financière mondiale générait de pénibles difficultés et de la souffrance dans le monde entier, nombreux étaient ceux savaient que l'Afrique, continent qui enregistrait jusqu'alors des taux de croissance impressionnants, serait à son tour confrontée à de nombreux défis.
La croissance du continent était en grande partie alimentée par la flambée des prix des matières premières et de la confiance placée en l'Afrique pour avoir accru la gouvernance et montré des signes d'amélioration de l'environnement des entreprises.
Concomitamment à cette période, la Banque africaine de développement (BAD), prêteur de choix sur le continent, avait soigneusement élaboré, une stratégie à moyen terme (SMT) pour la période 2008-2012 pour tracer la voie à suivre. La SMT, il est vrai, n'avait pas envisagé une augmentation générale du capital (GCI) au plus tôt en 2013.
Cette stratégie était en même temps fondée sur une solide croissance continue dans la plupart des pays africains et le rôle de la Banque était de soutenir la croissance grâce à une meilleure infrastructure, un renforcement du secteur privé, à des institutions plus solides et une plus grande intégration économique.
Cependant, dès lors que la turbulence économique mondiale avait atteint les rivages du continent, la Banque a dû innover pour aider ses pays membres régionaux dans leurs efforts pour atténuer le plus possible l'impact de la crise.
La Banque a dû réagir rapidement et efficacement aux demandes de ses pays membres régionaux pour leur permettre de maintenir les investissements essentiels et d'atténuer ainsi les pires effets. Face à cette situation, la première institution financière de développement du contient qu'est la BAD a dû faire appel à une augmentation de capital pouvant lui permettre de jouer le rôle contra-cyclique que les pays du G20 ont demandé aux BMD de jouer.
Ainsi, comme la demande en provenance des pays membres régionaux a effectué un bond, les ressources de la BAD ont été utilisées beaucoup plus rapidement que prévu dans la stratégie à moyen terme et il est devenu clair que l'augmentation générale de capital(AGC) qui n'était pas prévue avant 2013, devait avoir lieu le plus tôt possible pour éviter de dépasser les ratios prudentiels.
L'alternative, en l'absence d'une telle AGC aurait été de réduire considérablement les opérations, tant pour les emprunteurs souverains et le secteur privé, une voie peu souhaitable, compte tenu des besoins du continent.
Aujourd'hui, il existe un consensus sur la nécessité d'une augmentation de capital tel que recommandé par le Comité consultatif des gouverneurs (GCC) de l'institution, le 23 avril 2010, à Washington, DC.
Tel que justifié par le président de la BAD, lors d'une conférence sur les flux financiers vers l'Afrique organisée par l'Institut Hudson et le Groupe Whitacker, le lundi 26 avril 2010, à Washington DC, une augmentation générale du capital donnera à l'institution les moyens de continuer à répondre aux besoins d'infrastructures du continent - et pas seulement d'infrastructure traditionnelles comme les routes, les ponts, l'eau, l'assainissement, et l'électricité, mais aussi - et de manière croissante - l'infrastructure de la communication.
Le plaidoyer a été marqué du bon sceau mais il a été livré avec plus de responsabilités et d'engagements ; mais la BAD est déjà à pied d'oeuvre pour travailler dur à la satisfaction de ses engagements
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Antoinette Batumubwira