A la veille de ses Assemblées annuelles 2010, la Banque africaine de développement a concrétisé plusieurs engagements qu'elle a pris à l'endroit des actionnaires de la Banque suite à l'annonce de l'augmentation générale du capital de 200%. Ces mesures portent notamment sur la transparence, la solidité financière ou encore la capacité de l'institution à répondre aux besoins nouveaux des pays africains.
Le président de la BAD, Donald Kaberuka, a ainsi annoncé, mardi 11 mai 2010, lors d'une importante réunion d'orientation avec ses cadres, une mesure destinée à renforcer la transparence de l'institution. Les directeurs seront désormais comptables de la mise en Å"uvre de la politique de diffusion de l'information de la Banque. « L'évaluation annuelle des directeurs comportera désormais des indicateurs clés de performance liés à la communication de leur département », a déclaré le président de la BAD. La politique de diffusion de l'information de la BAD, a-t-il rappelé à cet égard, dispose que « toutes les informations relatives aux opérations et activités de la Banque seront diffusées, à moins que des raisons impérieuses ne s'y opposent ». Une révision de cette politique de diffusion de l'information, qui date de 2004, est en cours afin d'élargir encore le champ des informations pouvant être diffusées.
La BAD a également concrétisé un autre engagement majeur à l'endroit de ses actionnaires. « Nous nous sommes engagés à réviser avant les Assemblées annuelles la tarification des prêts de la Banque : c'est chose faite », s'est félicité le président Kaberuka. Cette nouvelle politique, effective au 1er janvier 2011, consiste en une série de mesures qui intègrent plusieurs objectifs institutionnels concordants (dont la nature coopérative de l'institution, le maintien de sa solidité financière et la nécessité d'assurer des taux compétitifs aux emprunteurs). Tout en garantissant la solidité et la capacité financière à long terme de la Banque, ces mesures lui permettront de maintenir la transparence et la prédictibilité des prix et de garantir sa capacité d'emprunt à des taux compétitifs sur les marchés des capitaux. Elle assure ainsi l'efficacité de son rôle d'intermédiation financière pour le bénéfice des pays africains.
Autre front important : le changement climatique. Fidèle à son engagement d'accorder une attention prioritaire au changement climatique et aux enjeux qui s'y rapportent, M. Kaberuka a annoncé un ajustement de la structure organisationnelle de la Banque permettant notamment de mieux accompagner les pays africains dans leur adaptation au changement climatique. La BAD est désormais dotée d'un département de l'Energie, de l'environnement et du changement climatique, au sein de la vice-présidence Infrastructure, intégration régionale et secteur privé. Cette décision anticipe l'impact potentiel significatif du développement des infrastructures sur le climat et permet de mieux outiller la Banque pour produire de meilleurs résultats dans ce domaine. Le nouveau département promouvra la prise en compte de l'environnement et du changement climatique dans les opérations de la BAD, jouera un rôle primordial en matière de plaidoyer, de conseil et d'évaluation des enseignements tirés de l'expérience afin qu'ils soient pris en compte dans l'élaboration de politiques et de programmes.
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Chawki Chahed