D'un montant de 53 millions d'unités de compte, soit l'équivalent de 39 milliards de francs CFA, le projet a été approuvé pour un financement sur les ressources du Fonds africain de développement (FAD) le 24 septembre 1992, et a été achevé le 29 juillet 2004.
Le projet Education IV constitue la quatrième intervention du Groupe de la Banque en Côte d'Ivoire dans le secteur de l'éducation. Le projet comportait les composantes suivantes :
Le renforcement de l'enseignement primaire ;
Le renforcement de l'enseignement secondaire ;
La scolarisation accrue en milieu rural ;
L'introduction à l'enseignement environnemental; et
L'appui à la carte scolaire.
Au titre de ce projet, la dotation en matériels informatiques à la Direction de l'informatique, de la planification, de l'évaluation et des statistiques a permis la production de cartes scolaires mieux élaborées et plus précises.
Accroitre le taux de scolarisation
Les infrastructures construites et réhabilitées ont largement contribué à l'amélioration de l'accessibilité à l'éducation par l'accroissement de la capacité d'accueil des enseignements primaire et secondaire, avec pour résultat l'amélioration du Taux brut de scolarisation (TBS) constaté, plus particulièrement celui des filles des régions défavorisées.
Dans l'enseignement primaire, entre 1992-1993 et 1998-1999, le TBS national est passé de 73 à 73,2% (65,1% pour les filles), pour atteindre 79,5% en 2001-2002 (67,3 pour les filles).
Dans la même période, les effectifs sont passés de 1 447 785 à 1 910 820, soit un accroissement de 25%, et de 1 943 101 à 2 113 836, entre 2000 et 2002, soit un accroissement de 8%. En d'autres termes, un accroissement de 32% a été constaté entre 1992 et 2002.
Cet impact social très important concourt au développement des ressources humaines capables d'apporter de manière plus efficace leur contribution à la création de richesses dans le pays.
Le projet a également contribué à l'amélioration de la qualité des apprentissages et celle de la gestion du système éducatif dans son ensemble à travers la dotation des élèves et des enseignants en matériels didactiques et pédagogiques, et les multiples formations aux gestionnaires du système.
Améliorer la performance des élèves
L'amélioration des performances des élèves, traduite par la réduction du taux de redoublement global qui est passé de 29% en 1991 à 24% en 2005, est l'une des retombées de ces incidences positives.
Au niveau de l'enseignement secondaire, la présence des collèges BAD de proximité a atténué les migrations scolaires et les longs trajets quotidiens des élèves.
En plus des réalisations permettant l'extension de l'accès, le projet a permis de réhabiliter 240 écoles primaires et 31 lycées et collèges, d'équiper 6 directions régionales de l'Education nationale (DREN) et de former 88 inspecteurs départementaux de l'Education.
En outre, pour les élèves de l'enseignement primaire des zones du projet, la distance moyenne à parcourir pour atteindre l'école a considérablement diminué, s'établissant entre 0 et 3 Km, au lieu de 7 km comme par le passé.
La construction des laboratoires scientifiques et de sciences et vie de la terre dans les 10 nouveaux collèges a contribué à relever l'accès à l'enseignement scientifique.
A travers la sensibilisation des populations sur la nécessité de scolariser les filles, la réduction de la distance entre le domicile des élèves et leur école, la construction systématique de deux blocs de latrines dans les écoles et le prêt gratuit de 934 956 manuels scolaires aux filles de 5 DREN, ont favorisé l'amélioration de la scolarisation et de la rétention des filles à l'école.
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Magatte Wade
