La sauvegarde des résultats sur le développement était au centre des réflexions le 24 mai 2010 à l'hôtel Ivoire à Abidjan dans le cadre de la 45ème Assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) qui s'ouvre jeudi 27 mai 2010 dans la capitale ivoirienne.
Ce thème central a été décliné en des sous- thèmes traités par d'éminentes personnalités. Le rôle du bureau de l'Auditeur général a été expliqué par Eddie R. Ouko, auditeur général à la Banque africaine de développement.
Le conférencier a fait ressortir les principales qualités de l'auditeur général. A savoir : autorité, indépendance, libre accès à tous les dossiers, documents, biens et personnes nécessaires à l'enquête ou à l'investigation en cours d'instruction. Il recommande l'imposition ou l'annulation des sanctions à l'encontre des membres du personnel et personnes tierces impliquées dans les actes de fraude ou de corruption.
L'auditeur général présente régulièrement un rapport d'activités au président de la BAD, au Comité d'audit et de finances et au Conseil d'administration, fait remarquer M. Ouko. La mission de la BAD étant la promotion d'un développement durable et d'une croissance soutenue des pays membres, la banque est tenue de veiller à ce que les ressources mises à sa disposition soient utilisées de façon efficiente et économique. Ainsi, il lui revient de s'assurer de l'obtention de résultats probants de développement dans ses activités, selon l'Auditeur général.
Avec de tels objectifs, la Banque africaine de développement a fait de la bonne gouvernance son cheval de bataille. Transparence à tous les échelons du gouvernement et de l'administration publique, responsabilité agences bénéficiaires des fonds octroyés par la banque, nécessité de prévenir tout acte de malversation de finances publiques, lutte contre la fraude et la corruption dans les activités financée par la banque, sont autant de précautions prises par la BAD pour assurer sa politique de bonne gouvernance.
Le deuxième conférencier, Per Eldar Sovik, directeur de vérification de la conformité et de la médiation à la BAD, s'est penché sur Le rôle du Mécanisme indépendant d'inspection.
Le but de cet autre outil de contrôle est, selon Per Eldar Sovik, est d'être pour tous ceux qui ont subi un préjudice résultant d'un projet financé par le Groupe de la BAD un mécanisme indépendant par l'intermédiaire duquel ils peuvent demander à la banque d'agir conformément à ses règles et procédures.
Le mécanisme indépendant d'inspection, poursuit son directeur, déclenche l'action dès réception d'une doléance extérieure, répond au requérant même si la banque elle-même juge s'être conformée à toutes ses politiques et procédures, donne aux populations accès aux plus hautes instances de décision de la banque, assure des solutions et des effets immédiats sur les conditions d'existence des populations et l'environnement.
Il ressort, des échanges, que l'accent doit être davantage mis sur la lutte contre la corruption, la fraude, l'inconduite dans la gestion des biens publics et la promotion de la bonne gouvernance, si les Etats africains veulent véritablement amorcer le développement à l'image des pays occidentaux et asiatiques.
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