Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, participera à la réunion des dirigeants du G20 à Toronto ce week-end, les 26 et 27 juin 2010. Lors des récentes assemblées annuelles du Groupe de la BAD à Abidjan, M. Kaberuka a été réélu comme président du Groupe pour un second mandat de cinq ans. Comme pour les sommets précédents du G-20, le président Kaberuka sera présent en tant que membre de la délégation de l'Union africaine.
Le sommet de Toronto se concentrera sur les principaux enjeux de l'économie mondiale. A court terme, la priorité est de soutenir la relance. Lors de leur dernier sommet à Pittsburgh, les dirigeants du G-20 avaient lancé un cadre pour assurer une croissance forte, soutenable et équilibrée afin de parvenir à une reprise durable. Ils avaient engagé tous les pays à travailler ensemble pour atteindre des objectifs partagés, adopter des politiques macroéconomiques qui favorisent une croissance forte et équilibrée, la viabilité budgétaire et des réformes structurelles.
Les dirigeants examineront un rapport d'évaluation sur les progrès accomplis, l'harmonisation des politiques, leur cohérence d'ensemble avec une croissance plus durable et mieux équilibrée sur le moyen terme. Jusqu'à présent, la reprise a été inégale, et des signes indiquent que la crise pourrait avoir des effets durables sur le rythme de la croissance et la réduction de la pauvreté en Afrique ainsi que dans d'autres pays en développement. La consolidation budgétaire et une réglementation plus stricte du secteur financier dans les pays du G-20 ont aussi des répercussions sur les flux financiers vers les pays en développement, et peuvent limiter leur accès aux financements.
Face à la crise, l'Afrique a rebondi plus vite et avec plus de vigueur que prévu initialement, même si elle reste vulnérable aux chocs extérieurs. Mais en tablant sur une décennie de réformes et de progrès, et avec les appuis appropriés, le continent a le potentiel pour être l'une des régions à croissance plus rapide dans le monde. La participation africaine au dialogue et aux travaux du G-20 est donc essentielle.
Le G20 devrait créer un groupe de travail sur le développement pour examiner les voies et moyens d'amoindrir l'écart entre les niveaux de développement et réduire la pauvreté. Ce groupe de travail devrait soumettre un rapport au prochain sommet du G-20 à Séoul, en novembre. Le président Kaberuka et les dirigeants africains n'ont cessé de plaider pour une plus grande représentation africaine au sein du G-20. A l'heure actuelle, seule l'Afrique du Sud en est membre. Créé par la BAD en collaboration avec la Commission de l'Union africaine et la Commission économique pour des Nations Unies, le Comité des 10 (ministres africains des finances et gouverneurs des banques centrales) continuera à assurer le suivi de l'impact de la crise sur l'Afrique, ainsi que le suivi de la relance du continent, et la fourniture de conseils aux dirigeants africains.
Les dirigeants du G-20 se sont engagés à veiller à ce que les banques multilatérales de développement disposent des ressources dont elles ont besoin, et que celles-ci soient utilisées à bon escient pour atteindre les résultats de développement. Suite à la réponse exceptionnelle de la BAD à la crise financière et économique, le Conseil des gouverneurs a approuvé, aux assemblées annuelles tenues le mois dernier, une augmentation générale du capital de la BAD, qui permettra de tripler les ressources de l'institution pour les faire passer à quelque 100 milliards USD. Cependant, les négociations se poursuivent autour de la douzième reconstitution du Fonds africain de développement, qui fournit des ressources concessionnelles aux pays à faible revenu d'Afrique. La reconstitution précédente a mis à disposition 8,9 milliards USD pour la période 2008- 2010 et la BAD a présenté un dossier solide pour une augmentation pour la période 2011-2013.
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Antoinette Batumubwira