Le Sommet du G-20 de Toronto s'est déroulé dans un contexte toujours marqué par l'incertitude sur le plan économique.
Cependant, les dirigeants du G-20 ont reconnu le rôle central joué par les banques multilatérales de développement durant cette période critique et le besoin de fournir des ressources additionnelles.
L'article 26 de la déclaration du G-20 à Toronto stipule: " Nous allons remplir nos engagements, afin d'assurer une ambitieuse reconstitution des ressources des mécanismes de financement concessionnel des BMD, surtout l'Association internationale de développement et le Fonds africain de développement. »
La reconstitution du Fonds africain de développement (FAD) intervient en effet à un moment critique pour le continent africain. Cinq années seulement avant l'échéance de 2015 fixée pour réaliser les Objectifs de développement pour le millénaire (ODM), l'Afrique apparaît comme le continent qui affiche les plus grands déficits de financement en faveur du développement.
La crise économique et financière mondiale de 2008-2009 a posé d'autres défis aux pays FAD, notamment les États fragiles, et compromis les progrès enregistrés par l'Afrique au cours des dernières années. Les besoins sont énormes pour rétablir la croissance économique aux niveaux d'avant la crise, pallier le manque d'infrastructures, poursuivre l'intégration régionale, investir dans l'adaptation au changement climatique et l'atténuation du risque climatique, et atteindre les ODM.
Dans le contexte du FAD-11, le Fonds a répondu promptement aux besoins de ses clients et atteint des niveaux d'engagement sans précédent, en particulier dans les domaines stratégiques prioritaires de base comme l'infrastructure, la gouvernance, l'appui aux États fragiles et l'intégration régionale. Les engagements comme les décaissements ont doublé comparativement au FAD-10, ce qui démontre la capacité et la flexibilité du FAD ainsi que son engagement en faveur du développement de l'Afrique.
Au titre du FAD-12, le Fonds s'est engagé à poursuivre sur la voie du succès, tout en continuant à renforcer sa capacité d'action et d'évaluation de l'impact de ses interventions sur le développement dans les pays clients du FAD.
Au cours de la période couverte par le FAD-12, le Fonds continuera également à soutenir un développement axé sur les résultats sur le terrain. Récemment, le président de la Banque africaine de développement (BAD) a rappelé que l'institution « a décidé de mettre en place un cadre solide de gestion basé sur les résultats. Nous disposons maintenant d'un tel cadre, qui tente systématiquement de mesurer les résultats de nos opérations sur le terrain. Il prouve de manière claire, rapide et convaincante, que les opérations du FAD à la sortie du portefeuille apportent une contribution significative aux résultats des actions de développement, comme les 17 millions de personnes qui ont été connectées aux réseaux d'électricité et les 2 millions de personnes qui ont pu accéder à l'eau potable. »
Le FAD est le guichet concessionnel du Groupe de la Banque. Il est un moteur du développement économique et social dans les trente-huit pays africains à faible revenu, grâce à l'octroi de prêts concessionnels et de dons (y compris au secteur privé) pour financer des projets et des programmes, ainsi qu'à la fourniture d'une assistance technique pour les études et les activités de renforcement des capacités.
Son objectif principal est de réduire la pauvreté en Afrique. Comme le Groupe de la Banque investit dans de nouveaux projets et initiatives sur le continent, les ressources fournies au FAD font l'objet d'augmentations régulières.
Les ressources du FAD sont reconstituées tous les trois ans par vingt-six pays donateurs. La précédente reconstitution du FAD, la 11e, destinée au financement des opérations du Fonds pour la période 2008-2010, a été conclue en décembre 2007, à un niveau sans précédent de 8,9 milliards USD.
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Yvan Cliche