La Facilité africaine de l'eau (FAE), a approuvé un don de 498 000 euros à la commission des ressources en eau au Ghana.
Ce don vise à financer un projet qui introduira un marché et une approche axée sur la planification par les utilisateurs, en comblant l'écart entre l'eau et les nutriments, méthode appelée la «conception pour la réutilisation». Ceci qui permettra de bien cerner la valeur économique des eaux usées et des nutriments pour aider à financer, faire opérer, et entretenir les stations de traitement.
Selon une étude de 2008 menée par l'Institut international pour la gestion de l'eau (IMWI), les 55 usines actuelles de traitement des eaux usées et les 7 facilités municipales de traitement de déchets dans le pays ont la capacité de servir environ 25% de la population urbaine, mais moins de 10% sont opérationnels. Ainsi, plus de 85% des eaux usées et des déchets sont déversés dans l'environnement sans aucun traitement efficace.
En conséquence, les maladies diarrhéiques sont rangées le deuxième plus grand problème de santé publique après le paludisme pour la plupart des communautés au Ghana. La consommation d'aliments contaminés par l'eau d'irrigation polluée est l'un des facteurs les plus communs de transmission de maladie.
Pour trouver des solutions à ces problèmes, la commission des ressources en eau du Ghana, a présenté une requête de financement à la Facilité africaine de l'eau pour soutenir ce projet visant à collecter et à mettre en valeur les éléments nutritifs des eaux usées pour soutenir le fonctionnement des installations d'assainissement. Le but du projet est d'améliorer-à long terme- le fonctionnement et la fiabilité des eaux usées et des usines de traitement des boues fécales dans les zones urbaines du Ghana.
Le projet est basé sur l'approche de conception et de réutilisation qui est un effort visant à démontrer que le secteur de l'assainissement peut contribuer activement à l'économie locale. Le projet aura comme impacts la réduction de l'incidence des maladies causées par l'eau, l'amélioration de l'accès à des services d'assainissement fiables, et l'amélioration de la viabilité opérationnelle et financière des stations de traitement des eaux usées et des déchets.
Ce projet de pilotage est composé de quatre séquences:
Réutilisation pour l'irrigation;
L'aquaculture;
Application à grande échelle des boues de vidange; et
Récupération des biogaz.
En outre, le projet comprend le renforcement des capacités, réalisé grâce à l'élaboration et la publication de protocoles de planification, et l'organisation des ateliers de formation interactifs.
Le coût total du projet est estimé à 559 000 euros et sera financé par la FAE avec un don de 498 000 euros (soit 88% du coût total), et par une contribution des partenaires du projet estimé à 61 000 euros.
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Yao Eloi