La Banque africaine de développement (BAD) salue l'engagement du G-20 à assurer une solide reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel du Groupe de la BAD.
Lors du Sommet du 26-27 juin 2010, à Toronto, Canada, les dirigeants du G-20 ont reconnu le rôle central joué par les banques multilatérales de développement durant cette période critique et le besoin de leur fournir des ressources additionnelles.
« Nous allons remplir nos engagements, afin d'assurer une ambitieuse reconstitution des ressources des mécanismes de financement concessionnel des BMD, surtout l'Association internationale de développement et le Fonds africain de développement.» (article 26 de la Déclaration du Sommet du G-20 de Toronto)
Réagissant à cette déclaration, le vice-président, Programmes pays et Politiques de la Banque africaine de développement, Aloysius Ordu a salué cet engagement du G-20 et a promis que les fonds provenant de la reconstitution des ressources du FAD seront utilisés à bon escient.
"La Banque africaine de développement se félicite de l'engagement du G-20 à une reconstitution ambitieuse du Fonds africain de développement (FAD).. Cet engagement, également reflété dans les discussions avec nos partenaires, indique que, malgré les problèmes rencontrés dans de nombreux pays donateurs, il y a une appréciation positive sur l'efficacité du FAD dans la prestation de l'aide aux enfants, aux femmes et aux hommes dans les pays les plus pauvres d'Afrique.
« Nous, à la Banque africaine de développement, sommes prêts à redoubler d'efforts pour augmenter le montant de l'aide financière et technique qui appuie le développement, obtenir des résultats sur le terrain et améliorer la vie quotidienne des gens. »
« Nos partenaires peuvent être assurés que 100% de chaque dollar investi dans le FAD permettra de répondre aux engagements qu'ils ont pris à Gleneagles de doubler l'aide à l'Afrique et de faire des progrès vers les OMD", a déclaré M. Ordu.
La 12e reconstitution du FAD intervient, en effet, à un moment critique pour le continent africain, qui a été fortement secoué par la crise financière et économique Plusieurs pays du continent ont régressé par rapport aux avancées réalisées depuis la dernière décennie, avec une croissance économique chutant de moitié, à 2,5%. Même si un certain rebond se profile et permet d'entrevoir des perspectives plus saines à long terme, l'Afrique apparaît comme le continent qui affiche les plus grands déficits de financement en faveur du développement, à cinq ans seulement de l'échéance de 2015 des Objectifs de développement pour le millénaire (ODM).
La crise économique et financière mondiale de 2008-2009 a posé d'autres défis aux pays bénéficiaires de ressources du FAD, notamment les États fragiles. Les besoins restent énormes pour rétablir la croissance économique au niveau d'avant- la crise, pallier le manque d'infrastructures, poursuivre l'intégration régionale, investir dans l'adaptation au changement climatique et l'atténuation du risque climatique, et atteindre les ODM.
L'utilisation des ressources du FAD-11 a permis de répondre promptement aux besoins de ses clients et atteint des niveaux d'engagement sans précédent, en particulier dans les domaines stratégiques prioritaires de base comme l'infrastructure, la gouvernance, l'appui aux États fragiles et l'intégration régionale. Les engagements comme les décaissements ont doublé comparativement au FAD-10, ce qui démontre la capacité et la flexibilité du FAD ainsi que son engagement en faveur du développement de l'Afrique.
Au titre du FAD-12, le Fonds se serait engagé à poursuivre sur la voie du succès, tout en renforçant ses capacités d'action et d'évaluation de l'impact de ses interventions sur le développement dans les pays clients du FAD.
Le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a rappelé que l'institution a mis en place un cadre solide de gestion basé sur les résultats pour consolider ces gains et les rendre pérennes.
« La BAD dispose maintenant d'un tel cadre, qui tente systématiquement de mesurer les résultats de nos opérations sur le terrain. Il prouve de manière claire, rapide et convaincante, que les opérations du FAD à la sortie du portefeuille apportent une contribution significative aux résultats des actions de développement, comme les 17 millions de personnes qui ont été connectées aux réseaux d'électricité et les 2 millions de personnes qui ont pu accéder à l'eau potable», a précisé M. Kaberuka.
Le FAD est un moteur du développement économique et social dans les trente-huit pays africains à faible revenu, grâce à l'octroi de prêts concessionnels et de dons (y compris au secteur privé) pour financer des projets et des programmes, ainsi qu'à la fourniture d'une assistance technique pour les études et les activités de renforcement des capacités.
Les ressources du FAD sont reconstituées tous les trois ans par vingt-six pays donateurs. La 11e reconstitution du FAD, destinée au financement des opérations du Fonds pour la période 2008-2010, a été conclue en décembre 2007, à un niveau sans précédent de 8,9 milliards de dollars EU.