Les plénipotentiaires des pays donateurs du Fonds africain de développement (FAD), accompagnés de représentants ministériels des pays bénéficiaires, se sont réunis à Tunis les 7 et 8 septembre 2010, pour discuter de la douzième reconstitution des ressources du Fonds africain de développement (FAD-12), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement.
Les donateurs sont convenus d'un niveau de reconstitution d'au moins 9,350 milliards de dollars EU pour le FAD au titre des trois prochaines années (2011-2013). Ils ont également décidé de laisser aux donateurs la possibilité d'augmenter leurs contributions, jusqu'à début octobre 2010.
Les bailleurs de fonds ont exprimé leur ferme appui aux réformes institutionnelles en cours au sein du Groupe Banque africaine de développement, et ont reconnu l'efficacité et la capacité d'exécution du FAD. Ils ont également noté le rôle crucial que le Fonds joue dans les pays à faible revenu en Afrique.
Le Président du Groupe de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, a remercié les donateurs et indiqué que « cette reconstitution représente un regain de confiance dans le Fonds africain de développement. Les 9,350 milliards de dollars EU démontrent de manière éloquente le soutien à l'Afrique et au Fonds, alors que de nombreux pays donateurs connaissent une situation budgétaire difficile ». Il a également souligné à l'issue de la réunion qu'il a été « encouragé par la volonté des donateurs du Fonds d'envisager un appui supplémentaire dans les semaines à venir, en tenant compte du prochain Sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ».
Les ressources du FAD-12 serviront à financer les investissements du Fonds pour le secteur public dans les pays à faible revenu d'Afrique au cours des trois prochaines années, en accordant la priorité aux infrastructures, à la gouvernance, à l'intégration régionale et au soutien aux États fragiles. L'appui financier aidera également les pays à faible revenu à aborder de nombreuses questions cruciales, entre autres les approches les plus innovantes pour le développement du secteur privé, un plus grand effort pour intégrer l'adaptation au changement climatique et les mesures d'atténuation dans les portefeuilles de projets, la sensibilisation au genre dans la formulation et la mise en œuvre des projets, ainsi qu'une meilleure préparation des projets visant à approfondir l'intégration régionale.
Le FAD est l'une des institutions du Groupe de la Banque africaine de développement, la première institution de financement du développement en Afrique. Le FAD fournit des ressources concessionnelles pour financer les projets et programmes de développement dans les pays africains à faible revenu, et ses ressources sont reconstituées tous les trois ans par les bailleurs de fonds. La réunion de Tunis a été la conclusion des négociations sur la douzième reconstitution des ressources du FAD (FAD-12), qui couvre la période 2011-2013. Elle a rassemblé les représentants des bailleurs de fonds du FAD et ceux des pays emprunteurs africains.
Les Etats donateurs du FAD sont les suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée, Danemark, Egypte, Émirats arabes unis, Espagne, États-Unis d'Amérique, Finlande, France, Inde, Italie, Japon, Koweït, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse.
Les pays bénéficiaires du FAD étaient représentés aux négociations par les délégués du Burkina Faso, du Libéria, de l'Ouganda et de la République démocratique du Congo.
Créé en 1972, le FAD représente un partenariat durable de développement entre les pays africains et les donateurs. Il constitue une source importante de financement et d'assistance technique pour la quarantaine de pays à faible revenu du continent africain.
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