L'Afrique doit engager ses relations avec ses nouveaux partenaires sur des piliers solides, dit l'économiste en chef de la BAD

27 Octobre 2010
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

Les nouveaux partenariats dans lesquels s'engage présentement l'Afrique doivent permettre aux Africains d'intensifier le développement des infrastructures, de renforcer la gouvernance, réduire les obstacles à l'intégration régionale, stimuler le développement du secteur privé, et améliorer la qualité de l'enseignement supérieur, a déclaré Mthuli Ncube, économiste en chef de la Banque africaine de développement (BAD).

Lors de la session plénière suivant l'ouverture de la 5e Conférence économique africaine 2010, à Tunis, M. Ncube a souligné que ce sont là les fondations sur lesquelles le continent africain doit s'appuyer dans ses relations avec les nouveaux partenaires de l'Afrique que sont la Chine, le Brésil, l'Inde.

Il a souligné qu'un des éléments expliquant la bonne tenue du continent suite à la crise financière et économique a justement trait au renforcement de ces deux piliers, notamment la gouvernance et l'éducation. Depuis ces vingt dernières années, en effet, la qualité des dirigeants économiques qui président aux destinées de l'Afrique s'est nettement accrue et ceux-ci agissent selon les normes d'efficacité reconnues par la communauté internationale.

Reste toutefois, ajoute M. Ncube, à renforcer la qualité des autorités locales à absorber des projets de développement et à lever les trop nombreux obstacles associés au commerce intra africain, notamment à travers le renforcement des structures supranationales.

Éliminer les obstacles à l'intégration régionale

Pour le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Njuguna Ndungu, le continent doit maintenant consolider et pérenniser les succès qui ont été engrangés, en levant davantage les obstacles régionaux au commerce. Les contraintes anciennes que sont des marchés peu développés et instables, un environnement réglementaire mal défini ont fait place à une plus grande stabilité macroéconomique, à des investissements publics massifs en faveur des infrastructures.

Mais de fortes contraintes persistent. Elles sont notamment nationales et régionales et empêchent d'intensifier la création de richesses propices aux investissements, et au commerce de fleurir davantage. Des projets régionaux pour combler les déficits en infrastructure aideraient grandement à atténuer ces contraintes qui retardent l'avancée du continent.

Un représentant de la firme Areva, Zephirin Diabre, a exprimé le souhait que le secteur privé puisse jouer un rôle différent en appui au développement du continent. En sus des actions prises dans le cadre de leurs actions de responsabilité sociale et des partenariats public-privé, les entreprises devraient, grâce aux ressources considérables dont certaines disposent devant des Etats parfois plus démunis, envisager des appuis budgétaires. Il a rappelé la contribution d'entreprises multinationales en faveur de prestations de services publics et la réduction de la pauvreté dans les pays où ils opèrent.

Le chercheur Fantu Cheru, du Nordic Institute, a passé en revue les avantages et les inconvénients pour les pays africains d'un rapprochement avec les nouveaux pays émergents. Il recommande une plus forte coopération régionale dans la gestion de la relation avec ces nouvelles puissances et rappelle aux Africains l'importance de la baser ce rapprochement stratégique sur l'intérêt mutuel et le réalisme.

Le débat était animé par Buchziya Mseteka, de Leriba Risk Management Services.

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