L'ouverture de la 5ème conférence économique africaine à Tunis s'est déroulée sous le signe de l'optimisme.
La Banque africaine de développement (la BAD) et la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), les deux organisateurs de la conférence ont souligné, lors de la conférence de presse tenue le 27 octobre, la reprise d'une bonne croissance des économies du continent après des années de crise économique globale
« La dernière fois qu'il y a eu autant d'optimisme à propos de l'Afrique, c'était au milieu des années 70 » a déclaré le président de la BAD Donald Kaberuka. Il a néanmoins rappelé les deux vraies menaces pour l'économie africaine : le manque d'infrastructure qui cause des déficiences en termes de production énergétique et les conséquences du changement climatique. Pour y faire face, la stratégie de la BAD est de continuer à investir dans ces deux domaines. Par exemple, 60% des investissements actuels de la Banque sont dirigés vers l'infrastructure dont 50% pour la production énergétique.
Selon Donald Kaberuka, « l'appétit pour l'Afrique augmente chaque année ». C'est cet "appétit" qui alimente aussi l'optimisme des experts pour la croissance économique du continent. L'intérêt grandissant d'investisseurs étrangers et notamment chinois en est la preuve. Abdulie Janneh, secrétaire exécutif de l'UNECA ajoute que « si la chine est d'accord pour mettre ses ressources dans l'investissement pour les infrastructures sur le continent, nous devons encourager cela. »
Après cinq années d'existence le bilan de la Conférence économique africaine est largement positif ont communément conclu MM Kaberuka et Janneh. Ils ont souligné l'apport considérable de la Conférence dans la recherche de réponses adaptées aux questions spécifiques posées par les mécanismes de la croissance dans les pays africains.