A l'ouverture de la 5eme édition des Journées européennes du développement (JED) à Bruxelles, organisée par l'Union européenne et la Belgique, qui en assure actuellement la présidence, Yves Leterme, Premier ministre belge, a indiqué dans son allocution que l'évènement est une occasion de « réévaluer les politiques de développement avec lucidité ».
Evénement important dans le calendrier de l'Union européenne, le débat s'articule cette année autour de plus d'une trentaine de thèmes tels que « L'avenir des aides budgétaires », « L'efficacité de l'aide, Objectif Corée 2011 : l'Union européenne est-elle engagée à opérer le changement » Participant au débat sur ce dernier thème, le président du Groupe de la Banque africaine de développent, M. Donald Kaberuka, a souligné l'intérêt des débats des JED, qui constituent une préparation de la Conférence de Busan, en Corée, consacrée à l'évaluation de la déclaration de Paris et d'Accra sur l'aide au développement. L'aide, aujourd'hui, doit être un catalyseur de développement en permettant aux pays de mettre en place des mécanismes et instruments efficaces de mobilisation de leurs ressources internes. Un dollar d'aide peut permettre de mobiliser 10 dollars de ressources internes pour le développement, a indiqué le président de la BAD.
Toute aide au développement devrait s'inscrire dans une stratégie de retrait progressif, en cédant la place au financement sur des ressources internes au pays. L'aide budgétaire est à cet égard un instrument important qui permet aux pays de renforcer leur système et mécanisme de gestion économique, a précisé M. Kaberuka. Il a rappelé que les aides budgétaires accordées par la Banque aux Etats fragiles, le Liberia, la Sierra Leone et le Burundi, notamment, sont des appuis très utiles et qui donnent des résultats.
Les participants au débat ont parlé de leurs attentes dans la perspective de Busan et au-delà. Ayant le mot de la conclusion de la discussion, le président du Groupe de la Banque africaine de développement a formulé l'espoir que la réunion de Busan, en Corée, sera l'occasion de permettre aux pays en développement, et notamment les pays africains, de faire le choix des politiques et de s'inspirer de différents modèles pour assurer leur croissance économique. Busan devrait être une opportunité de créer une nouvelle relation entre les pays riches et les pays pauvres et de promouvoir un nouveau pôle de croissance, l'Afrique, continent prêt pour les investissements, qui doivent remplacer l'aide au développement. La conférence de Busan devrait engager tous les partenaires vers ce changement de cap.
Le Groupe de la BAD est présent cette année à travers la participation à deux panels de discussion, le premier sur « L'efficacité de l'aide, objectif Corée 2011 : l'Union européenne est-elle engagée à opérer le changement » et le second sur « La mobilisation de l'énergie pour un développement durable : expérience et leçons apprises d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. » Hela Cheikhrouhou, directrice du département énergie, environnement et changement climatique de la BAD, interviendra au cours de ce dernier panel.
Enfin, le Groupe de la Banque africaine de développement participe à la grande exposition du « Village du développement », où un stand attire de nombreux visiteurs.
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Antoinette Batumubwira