Un prêt de 550 millions USD de la Banque africaine de développement, approuvé le 15 décembre 2010, permettra à l'Égypte de se doter d'une nouvelle centrale électrique de 650 MW.
« Notre intervention - 550 millions USD, soit le plus grand prêt jamais accordé à l'Egypte - témoigne de l'importance que la BAD accorde au secteur de l'énergie », commente Héla Cheikhrouhou, directrice Énergie, environnement et changement climatique, de la BAD.
Implantée à Suez, à environ 150 km à l'est du Caire, la capitale, la centrale électrique à cycle à vapeur 650 MW reposera sur les ressources abondantes en gaz naturel dont dispose l'Égypte. « Le gaz naturel étant la plus propre des énergies d'origine fossile, la politique du gouvernement consiste en une stratégie efficace de mise en valeur et d'utilisation domestique du gaz naturel afin de réduire la consommation nationale de pétrole et de faire de l'Égypte un pays au moins autosuffisant en pétrole », explique Mme Cheikhrouhou.
Le projet de Suez contribuera au développement socioéconomique de l'Égypte en augmentant la capacité de production nationale d'électricité. Une fois achevé, le projet contribuera à hauteur de 5,5 % à l'augmentation prévue de la capacité de production installée, qui atteindrait 41 GW à l'horizon 2017.
L'électricité produite sera transportée de la centrale au réseau interconnecté grâce à un réseau 220 kV, suite à la réhabilitation de la ligne de transport aérienne double circuit existante et à la construction de deux câbles souterrains supplémentaires.
Le secteur de l'électricité en Égypte a enregistré des progrès appréciables. L'accès à l'électricité est quasi universel dans le pays, la couverture étant estimée à plus de 99 %. Les différents secteurs de l'économie, notamment l'industrie, le tourisme, le transport, l'agriculture, les secteurs commerciaux et sociaux ont accès à l'électricité à l'heure actuelle. La disponibilité d'une électricité abordable et fiable a beaucoup contribué à la croissance de l'économie.
La BAD a beaucoup contribué à assurer l'efficacité du secteur. Elle continue de jouer un rôle primordial dans le développement du secteur en finançant l'accroissement durable de la capacité de production au profit des populations égyptiennes.
Elle a cofinancé, depuis 1974, la construction de sept centrales électriques, un projet de transport de l'électricité et deux projets d'électrification rurale. En outre, elle a octroyé des dons pour financer plusieurs études. Ainsi, à la fin de 2004, les projets de production d'électricité financés par la BAD ont apporté 4 000 MW au réseau interconnecté (soit environ 31 % de la capacité installée à l'époque) tandis que les projets d'électrification rurale ont relié trois villes et environ 200 villages.
La Banque africaine de développement est également en train d'appuyer activement les efforts du gouvernement égyptien pour diversifier les sources d'énergie. Pour l'aider à réaliser son objectif de satisfaire 20 % des besoins en énergie électrique par les énergies renouvelables, surtout l'énergie hydroélectrique et éolienne, d'ici à 2020, la BAD est en train d'étudier le financement d'un projet d'énergie éolienne de 200 MW et d'un projet d'énergie solaire de 100 MW.
A l'heure actuelle, la BAD est en train de financer trois projets d'électricité (la centrale électrique à cycle combiné de Kureimat, la centrale électrique à vapeur 1 300 MW d'Abu Qir et la centrale électrique à vapeur 1 300 MW de Sokhna) pour un montant de prêts cumulés de près d'un milliard USD, soit environ la moitié de l'ensemble du portefeuille actif de la BAD en Égypte.
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Chawki Chahed