Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), a reçu, ce vendredi 14 janvier 2011 à Tunis, le ministre du plan, de l'économie et de la coopération internationale de la République Centrafricaine et gouverneur de la Banque, Sylvain Maliko. Le gouverneur a été reçu par le Président de la BAD, Donald Kaberuka, avec qui il a passé en revue plusieurs questions liées au développement économique et à l'intégration de l'Afrique et de la sous-région d'Afrique centrale. Profitant de cette « première visite qu'il effectue à la BAD en 2011», M. Maliko a paraphé l'étude multinationale Congo-Centrafrique-Tchad-RDC, concernant la route Ouésso-Bangui-N'Djaména et la Navigation fluviale sur le Congo, l'Oubangui et la Sangha.
Cette étude d'un montant de 8 millions d'unités de compte, a été approuvée le 1er décembre 2010 par le Conseil de la BAD. Les pays d'Afrique centrale sont résolument engagés dans la voie de l'intégration régionale, à travers le renforcement des échanges économiques dans la zone de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et avec les autres Communautés économiques régionales (CER), a affirmé le ministre Maliko, s'exprimant aux termes de la signature. Le ministre s'est félicité des relations exemplaires entre la BAD et son pays, et expliqué que l'étude contribuera au renforcement de l'intégration des pays de la sous-région et à son désenclavement. «La BAD a un rôle prépondérant à jouer dans ce projet d'Intégration régionale et je souhaite qu'elle s'implique davantage dans les questions liées à l'intégration, afin que l'Afrique soit dégagée de toutes les pesanteurs qui gênent son épanouissement», a-t-il indiqué. Répondant à la question de savoir dans quelles mesures le projet contribuerait au désenclavement de la région, le ministre Maliko souligne par ailleurs que : «L'intégration de nos régions permettra également de créer cet espace unique qui peut faire la force du continent, à travers les Africains eux-mêmes, en vue d'endiguer les flux migratoires qui attirent les forces vives africaines».
Les pays (le Congo, la RCA, la RDC et le Tchad) ont adopté un plan directeur consensuel des transports en Afrique Centrale (PDCT-AC), soutenu par la communauté internationale, dont l'une des priorités est d'assurer à brève échéance les liaisons entre les capitales des différents Etats membres. L'axe Kinshasa-Brazzaville-Bangui-N'djamena fait partie des priorités de ce plan. S'il est mis en oeuvre, le projet reliera les quatre capitales et fournira à la République centrafricaine et au Tchad un accès à la mer (par Pointe Noire au Congo ou Matadi en RDC). Selon les rapports de la BAD, des efforts ont déjà été entrepris pour viabiliser cet axe à hauteur de 70%. L'étude vise également à déterminer la faisabilité technique, environnementale et économique d'aménagement des maillons manquants des corridors N'djamena-Bangui-Pointe Noire ou Matadi par voies routières et/ou fluviales (à travers la navigation sur le Congo, l'Oubangui et la Sangha).
L'exécution du projet s'étendra de janvier 2011 à juin 2013 et sera assurée par la CEEAC en vertu des pouvoirs que lui ont délégués le Congo, la RCA, la RDC et le Tchad. L'Etude est conforme à la stratégie à moyen terme 2008-2012 de la Banque qui accorde une priorité aux infrastructures, avec un intérêt particulier pour l'intégration régionale. A travers elle, la Banque contribuera à améliorer la qualité à l'entrée de certaines opérations qu'elle se propose de financer dans le cadre du FAD-12.
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Aristide Ahouassou