La BAD s'engage à soutenir la Tunisie

14 Février 2011
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La Banque africaine de développement (BAD) a exprimé sa volonté de soutenir le gouvernement intérimaire de la Tunisie afin de permettre une transition en douceur et la stabilité à long terme du pays.

S'adressant aux médias le lundi 14 février 2011 à Tunis, Donald Kaberuka, le président de la BAD, a déclaré que la Tunisie aura besoin, dans le cadre de sa transition actuelle, de tout l'appui qu'elle peut obtenir de ses partenaires, y compris de la Banque africaine de développement. Les défis auxquels est confronté le pays touchent notamment aux questions fiscales et sociales, ainsi qu'à des enjeux structurels tels que le chômage des jeunes et les inégalités régionales.

«La Tunisie demeure un partenaire clé, le deuxième client de la Banque. Nous avons des engagements variés dans ce pays, en ce moment pour un montant total de 1,4 milliard de dollars, dont environ 80% ont déjà été décaissés. Ce montant inclut un engagement de près de 250 millions de dollars en faveur du secteur privé », a déclaré M. Kaberuka.

Le président de la BAD s'est adressé aux médias après une réunion tenue en matinée avec le Premier ministre intérimaire de la Tunisie, Mohammed Ghannouchi. Les deux hommes ont discuté de l'appui de la Banque dans des domaines socio-économiques clés tels que le chômage, la situation dans les régions défavorisées, les investissements dans les infrastructures, la bonne gouvernance, et le soutien au gouvernement à la récupération des biens mal acquis.

Il a rappelé les défis de longue date de la Tunisie, comme le chômage, dont le taux se situe actuellement entre 13 et15%. La croissance économique du pays n'a été encore en mesure que de créer 65.000 emplois par an, ce qui n'est pas suffisant. En outre, un tiers de la population vit dans les zones rurales, tandis qu'environ un million de Tunisiens vit dans la pauvreté.

Selon les autorités tunisiennes, les difficultés liées à la révolution ont entraîné des pertes estimées à 5 et 8 milliards de dollars. Les recettes du tourisme ont été gravement touchées, des investissements importants ont été mis en attente et des milliers d'emplois ont été perdus.

«Notre projection est que, au mieux, l'économie se contractera ou va croître à un rythme lent, soit entre 1,6% à 2%", a indiqué le président Kaberuka, exprimant sa volonté de travailler avec le gouvernement dans le processus de reprise économique, «une reprise qui peut créer des emplois et des opportunités".

Il a cité les domaines prioritaires d'intervention, comme le budget de l'Etat, les enjeux sociaux, et la gouvernance.

La Banque, a-t-il précisé, a des projets d'infrastructure en cours en Tunisie, ajoutant qu'il a, avec la Banque mondiale, reçu des demandes d'assistance pour le recouvrement des biens mal acquis.

M. Kaberuka a exprimé la gratitude de la Banque aux autorités et au peuple tunisiens pour leur hospitalité au cours des huit dernières années, ainsi que pour le soutien donné à la Banque pendant les événements relatifs à la révolution.

«Il est encore trop tôt pour tirer toutes les conclusions mais, ce qui est clair, c'est que plus d'attention doit maintenant être donnée aux impératifs d'inclusion, aux opportunités, notamment pour les jeunes, sur les plans économique, social et politique».

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Felix Njoku

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