Dans ses opérations dans les 13 pays à revenu intermédiaire (PRI), la Banque africaine de développement (BAD) met l'accent sur la sélectivité, le ciblage et la complémentarité, conformément à son approche stratégique. Dans ce cadre, l'appui de la Banque est axé sur la demande et adapté aux besoins des pays membres régionaux (PMR), aux capacités et ressources internes de l'institution, ainsi qu'à son avantage comparatif par rapport aux autres entités financières internationales.
La Banque établit des liens plus efficaces entre les opérations souveraines et non souveraines dans ses pays à revenu intermédiaire (PRI), offre une tarification compétitive des prêts et améliore la promotion de ses produits, appuie les opérations non souveraines bien ciblées, en particulier par le biais de l'investissement dans le secteur privé, et procède à l'expansion des opérations régionales, le cas échéant.
Les opérations approuvées en 2010 par le Groupe de la Banque en faveur des PRI (sans tenir compte des projets et programmes multinationaux) se sont établies au total à 1,88 milliard d'UC.
Bien que ce chiffre soit inférieur au niveau de 2009, il représente une augmentation de 69,4 % par rapport au niveau de 2008. La répartition sectorielle des prêts du Groupe de la Banque aux PRI en 2010 confirme la première place de l'infrastructure, qui représente 72,7 % de tous les financements, essentiellement dans le sous-secteur du transport (53,3 %).
Les autres secteurs bénéficiaires sont l'industrie (7,9 %), le secteur social (7,7 %), la finance (7,1 %), le multisecteur (4,6 %) et l'agriculture (0,01 %).
La répartition géographique des financements en faveur des PRI en 2010 montre que l'Afrique du Nord a été le principal bénéficiaire, avec une part de 78,3 %, contre 21,7 % pour l'Afrique australe et 0,04 % pour l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Est. Il s'agit là d'une tendance contraire à celle de 2009, l'Afrique du Nord ayant alors attiré 21,8 % de tous les financements en faveur des PRI, contre 78,2 % pour l'Afrique australe.
S'agissant des instruments de financement, les prêts-projets (tant du secteur Public que du secteur privé) sont demeurés le principal instrument de financement en 2010, avec 92,8 % de toutes les approbations en faveur des PRI, chiffre bien plus élevé que celui de 2009 qui était de 65,3 %. Les prêts à l'appui des réformes ont considérablement diminué, reculant de 34,1 %.