Le développement hydroélectrique d'Inga, RDC
Dans un contexte de combat contre le changement climatique, le développement du site d'Inga, en République démocratique du Congo (RDC), représente une opportunité pour l'ensemble de la planète, ont souligné les panélistes d'un séminaire tenu le 7 juin 2011 intitulé «Le projet de développement hydroélectrique d'Inga», tenu dans le cadre des Assemblées annuelles 2011 de la Banque africaine de développement (BAD).
Le séminaire, intitulé La croissance verte : une perspective africaine, s'est penché sur deux sujets, soit la croissance verte et le projet Inga.
Le projet Inga, avantageux sur le plan économique et environnemental
Au plan économique, le développement d'un tel projet de production d'énergie propre implique la réalisation d'un grand volume d'études et de travaux, qui devront s'exécuter selon les meilleures pratiques en cours dans le monde, ont rappelé les auteurs d'un consortium franco-canadien d'une étude sur le développement du site.
L'utilisation de l'hydroélectricité, ressource propre, renouvelable et à coût compétitif pourrait permettre à la RD Congo de se garantir une autosuffisance en matière d'énergie électrique, d'autant plus que le pays dispose d'un immense potentiel hydroélectrique, dont la part économiquement exploitable est estimée à plus de 100 000 mégawatts.
De plus, sur le plan de la production, il pourrait alimenter en énergie propre et fiable, via des interconnexions, tout le continent africain, a indiqué un panéliste.
Au plan environnemental et climatique, le développement du site d'Inga comporte aussi des effets bénéfiques. En effet, l'énergie hydroélectrique constitue une énergie propre qui, dans certaines régions du continent, viendra se substituer à l'énergie d'origine thermique.
Une telle substitution conforterait l'Afrique dans sa position de continent émettrice de faibles émissions de gaz à effet de serre.
La BAD, qui est résolument engagée dans le développement des infrastructures en Afrique, souhaite accompagner le Gouvernement congolais pour identifier les meilleures solutions aux nombreux défis que pose la mise en valeur réussie de cet énorme potentiel. Mais il faudra trouver des solutions ingénieuses, créatives, a souligné le vice-président de la BAD, Bobby Pittman, car ce projet est tout à fait unique en Afrique.