Les stratégies nationales d'innovations évoluent depuis les années 80. Elles ont progressivement élargi leur emprise et leur complexité en partant des particuliers et des entrepreneurs avant de s'ouvrir au milieu dans lequel opère l'entreprise et de s'étendre enfin aux systèmes réglementaires nationaux et aux programmes publics en matière de politiques, finances et ressources humaines.
C'est ce qu'indique un document de travail du séminaire de haut niveau sur « L'Afrique: Plateforme d'innovation pour la croissance », des Assemblées annuelles de la BAD, au Portugal, (6-10 juin).
Certaines tendances communes se dégagent de cette évolution : En premier lieu, il s'agit d'une symbiose qui requiert une collaboration permanente entre l'État, l'Entreprise et l'Université.
En second lieu, le processus de diffusion des technologies par le biais de leur commercialisation est un élément-clé dans toute stratégie nationale d'innovation qui se veut efficace.
Enfin, l'innovation n'est pas seulement liée à la technologie mais elle est aussi un processus continuel d'apprentissage, de recherche, d'exploration et de découverte de nouvelles manières de faire, de nouvelles techniques, de nouveaux produits et services et de nouveaux marchés.
De nombreux pays africains ont adopté des stratégies nationales d'innovations en accordant la priorité et des dotations budgétaires à la R&D, l'enseignement, la formation et les capacités institutionnelles.
Les activités de R&D consistent normalement en une combinaison de mesures incitatives pour l'entreprise et des programmes pilotés par l'État par le biais des établissements universitaires alors que l'enseignement et la formation mettent l'accent sur les mathématiques, les sciences et la technologie.
Grâce à ces stratégies nationales d'innovations, les pays en question offrent des opportunités d'alliances agissantes entre les gouvernements, les chefs d'entreprise et les milieux universitaires aux fins d'explorer des voies et moyens plus efficients pour augmenter la productivité et soutenir la croissance.