La presse a un rôle fondamental à jouer pour sensibiliser les décideurs et les populations africaines aux enjeux du changement climatique, ont déclaré les journalistes présents à une session d'information organisée dans le cadre du Forum 2011 de Partenariat sur les Fonds d'investissement climatiques, qui se tient les 24 et 25 juin 2011, à Capetown, Afrique du Sud. Or, ces populations, et leurs décideurs, sont encore mal informées et trop peu sensibilisées à ces enjeux pourtant fondamentaux pour leur devenir.
Les médias africains sont encore peu spécialisés et peu de journalistes sont au fait des enjeux complexes du changement climatique. Or, ont souligné avec insistance des journalistes, les effets du changement climatique en Afrique sont réels: désertification, ensablement de nombreuses villes, accès plus difficile à l'eau, par exemple.
Comment changer cet état de choses sur le continent africain? Au niveau des populations, il faut miser sur l'éducation: sensibiliser sur les effets des changements, mais aussi sur les gestes à faire, au quotidien.
Du côté des médias, et malgré leurs maigres ressources, ce qui importe, c'est de mettre en valeur de bonnes histoires et d'utiliser des supports peu couteux, comme les médias sociaux. Les institutions multilatérales doivent aussi prendre la responsabilité d'aider davantage au renforcement des capacités des médias africains.
Ils doivent aussi être mieux outillés, en général, et en particulier dans le domaine de l'environnement. En matière de changement climatique, 'nous avons besoin d'une politique d'ajustement culturel', a mentionné un journaliste pour souligner le changement de mentalité qui doit s'opérer sur le continent.
Du côté des gouvernements, il faut faire de cet enjeu une priorité. En tirant profit des fonds de plus en plus disponibles pour s'adapter et atténuer les changements climatiques. Mais ces fonds doivent être bien gérés, prévient un journaliste, dans un continent où perdurent des problèmes de gouvernance.
Une dizaine de journalistes provenant de toutes les régions d'Afrique ont participé à cet événement. Ils ont aussi pu interagir avec des représentants de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement.