Cinq nouveaux pays rejoignent le Partenariat de Deauville pour appuyer les réformes dans la région MENA

16 Septembre 2011
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

38 milliards de dollars EU disponibles pour accompagner le changement en Tunisie, en Egypte, au Maroc et en Jordanie

Le Partenariat de Deauville a été mis en place lors de la réunion du G8 tenu en mai 2011 dans la ville balnéaire française de Deauville. Il vise à soutenir la transformation politique et économique en Tunisie, en Égypte, en Jordanie et au Maroc, et vient d'accueillir cinq nouveaux membres.

Les membres fondateurs du Partenariat sont les pays du G8, avec l’Égypte et la Tunisie. Après une réunion de ses ministres des Finances le 10 septembre à Marseille, en France, le Partenariat a annoncé dans un communiqué que le Koweït, le Qatar, l'Arabie saoudite, la Turquie et les Émirats Arabes Unis ont rejoint l'association.

Neuf institutions financières internationales et régionales, dont la Banque africaine de développement, participent désormais activement au Partenariat.

La BAD a joué un rôle actif et central dans la création de ce partenariat des institutions financières, et elle présidera la Plateforme tournante de coordination au cours de sa première année de fonctionnement.

Ce groupe élargi d'institutions porte à 38 milliards de dollars EU le montant total disponible pour appuyer les efforts de réforme en Égypte, en Tunisie, au Maroc et en Jordanie, les «pays du Partenariat ». Ce chiffre vient s'ajouter aux ressources qui pourraient être débloquées par le Fonds monétaire international.

Le Partenariat a aussi noté que «le Fonds monétaire arabe est également prêt à fournir un financement aux pays de la région ».

Le G8, avec l’Égypte et la Tunisie, avait initié ce Partenariat à long terme à Deauville pour accompagner les changements historiques alors en cours dans certains pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA), sur la base de deux piliers.

Le premier était un processus politique destiné à soutenir la transition démocratique et le second un pilier économique pour appuyer les stratégies mises au point par les pays afin d'assurer une croissance durable et qui profite à tous.

A Marseille, le Partenariat a déclaré qu'« aujourd'hui, nous avons lancé le pilier économique et annoncé son élargissement à tous les partenaires concernés », ajoutant que cinq nouveaux pays avaient rejoint le groupe initial pour apporter leur soutien aux pays du Partenariat.

Et d'ajouter : « Nous saluons la participation de la Libye à notre réunion de Marseille, et nous nous réjouissons de sa participation future au Partenariat. Nous nous tenons prêts à aider les autorités dans effort de reconstruction et la conduite d'une transition pilotée par la Libye vers une prospérité partagée ».

Dans son communiqué, le Partenariat commente les défis économiques et financiers auxquels les pays du Partenariat sont confrontés, à des degrés divers.

Il note que «les événements récents en Afrique du nord et au Moyen-Orient pourraient menacer la stabilité macroéconomique à court terme, certes à des degrés très divers selon les pays.

Certains pays ont subi une baisse de l'activité économique, y compris dans le secteur du tourisme et une diminution des flux d'investissement, et subissent les conséquences du niveau élevé et de la volatilité des prix des matières premières et des tensions sociales internes accrues.

«Dans un contexte budgétaire contraint, l'enjeu immédiat pour ces pays est répondre aux attentes de leurs peuples tout en préservant la stabilité macroéconomique ».

En marge de la rencontre de Marseille, le président de la BAD, Donald Kaberuka, et le président de la BERD, Thomas Mirow, ont signé un protocole d'accord entre les deux institution, renforçant ainsi le Partenariat de Deauville.

Le partenariat se réunira à nouveau sous la présidence des États-Unis d'Amérique, en 2012.

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