La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le mercredi 28 septembre à Tunis un prêt privilégiée d'un montant de 45 millions de dollars EU et d'une échéance de 8 années et demi au Fonds Emerging Africa Infrastructure (EAIF), qui servira à financer les engagements prévus au titre de ses investissements et à soutenir les projets d'infrastructures du secteur privé et les entreprises d'infrastructures en Afrique subsaharienne. C'est le second prêt de la BAD à L'EAIF. En 2009, la Banque a approuvé un prêt privilégié de 31,25 millions de dollars EU et une facilité conditionnelle d'un montant de 12,5 millions de dollars EU.
Créé en 2002, EAIF dispose d'une expérience établie dans l'octroi de prêts à long terme en devises étrangères aux projets d'infrastructure du secteur privé à travers la région de l'Afrique subsaharienne. Bien que l'EAIF accorde des prêts à des conditions commerciales, il a vocation à financer les projets de nature à promouvoir la croissance économique, faire reculer la pauvreté et promouvoir les bonnes pratiques en ce qui concerne les questions environnementales et sociales. Depuis sa création, EAIF a participé à 30 transactions et dispose, à l'heure actuelle, d'engagements d'un montant supérieur à 500 millions de dollars EU dans des sous-secteurs de l'infrastructure comprenant l'énergie, les télécommunications, les transports, l'extraction minière et l'industrie.
Ce projet est en conformité avec l'accent mis par la Banque sur le financement de l'infrastructure en vue de créer un cadre propice pour les activités et l'investissement du secteur privé. La vision de la Banque accorde la priorité au soutien aux projets dans les secteurs de l'énergie, du transport et des télécommunications, qui sont tous des domaines d'intervention d'EAIF. Depuis l'approbation du premier prêt au Fonds en 2009, l'EAIF a collaboré avec la Banque sur plusieurs projets tels que le projet de Bioénergie Addax en Sierra Leone et le projet d'énergie KivuWatt au Rwanda.
"L'Afrique subsaharienne a besoin d'investissements substantiels dans tous les sous-secteurs des infrastructures ciblés par l'EAIF, alors que les prêteurs de dette privilégiée sur le long terme ou subordonnée dans des conditions appropriées sont peu nombreux" a déclaré Tim Turner, Directeur du département pour le secteur privé et la microfinance de la BAD. « Ainsi, la Banque est ravie de se joindre à la Banque autrichienne de développement et à la Société financière internationale (SFI) pour fournir un financement de dette supplémentaire à l'EAIF, qui a contribué à une mobilisation de ressources considérable, à un accès à des infrastructures nouvelles et améliorées ainsi qu'à la création d'emplois."
Le financement supplémentaire joint de la BAD, de la Banque autrichienne de développement et de la SFI, qui atteint un montant total de 105 millions de dollars EU, facilitera les opérations du Fonds en 2012 dans des secteurs tels que l'énergie, l'eau et le traitement des eaux usées et l'industrie. Ceci augmentera l'accès aux infrastructures et favorisera un environnement plus propice à la fois pour les investisseurs et pour les communautés qui bénéficieront des services issus de ces projets, de la création d'emplois et d'une augmentation des revenus gouvernementaux.
L'Afrique a des besoins considérables en matière de développement de l'infrastructure qui dépassent de loin le niveau des ressources susceptibles d'être mobilisées uniquement sous forme de financement public et d'aide publique au développement. Ce déficit d'infrastructure constitue un important frein à la pratique des affaires. Outre l'infrastructure de base (électricité, eau, énergie, transport), il existe également une demande croissante d'investissements et d'autres types d'assistance dans les secteurs connexes, notamment l'industrie de base, l'agro-industrie et les ressources naturelles. Par conséquent, les pays africains saluent le rôle primordial que le secteur privé joue dans le développement de l'infrastructure non seulement du point de vue du financement, mais également en termes de transfert d'expertise.
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Onike Nicol-Houra